Publié dans BD, Manga, Roman

Taverne des Séries #24 – Novembre et Décembre 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : des romans ! ^^



Monsters of verity, tome 1 : This Savage Song – V. E. Schwab

Elle est humaine et se rêve en monstre, lui est un monstre qui se rêve humain.

La capitale de Verity étouffe, saturée de crimes toujours plus violents. Pire encore, ce mal terrible a commencé à s’incarner dans le monde réel : à chaque nouvelle horreur naît un monstre qui, à son tour, terrorise la population. D’un côté, les Corsai, qui grouillent dans le noir pour dévorer leur proie, de l’autre, les Malchai qui boivent le sang de leur victime au grand jour. Peu à peu, la résistance s’est organisée… Au nord, le cruel Callum Harker règne en maître, ne protégeant les habitants que contre rémunération. Au sud, Henry Flynn a choisi une tactique bien différente. Avec sa femme Emily, il a adopté comme ses propres enfants trois des abominations, trois Sunai – des créatures d’apparence humaine qui utilisent la musique pour dévorer l’âme de leurs adversaires.

À la demande de ses parents, August élimine donc sans broncher les monstres comme les criminels qui les ont engendrés, mais il brûle de faire plus pour libérer le monde de cette malédiction. Alors, lorsqu’il a l’occasion de surveiller d’un peu plus près Kate Harker, la fille de leur ennemi juré, il saute sur cette chance et accepte d’intégrer l’établissement huppé où elle a été envoyée, l’académie Colton. Mais la jeune fille ne tarde pas à découvrir son secret : s’il a tout d’un adolescent, il est en fait un prédateur assoiffé de vies humaines…

J’ai mis du temps à rentrer dans cet univers : l’alternance des deux points de vue me donnait certes des informations sur les personnages et leur lieu de vie, mais j’ai trouvé que l’intrigue mettait du temps a réellement démarrer et à m’attraper.

La seconde moitié du roman par contre m’a complètement happée : j’ai été captivée par les évènements qui chamboulaient les vies de Kate et d’August et la fin m’a beaucoup plu.

Bref, un démarrage long mais un potentiel évident, j’attends le second tome pour fixer mon avis mais je suis loin du coup de coeur d’Addie Larue. ^^

Editions Lumen – 468 pages n&b – 17€


Brussailes – Eléonore Devillepoix

À Brussailes, on recense depuis le printemps un grand nombre de disparitions d’œufs. Le Parlement des Oiseaux décide de mener l’enquête. Pour ce faire, un trio bigarré est nommé : Jaboterne, un pigeon à l’ouest, Sept, une corneille acariâtre, et Chantperdu, un rouge-gorge aphone. Ensemble, ils partent en mission à travers la ville à la recherche du mystérieux voleur d’œufs…

Si vous êtes là depuis le début sur mon compte, vous vous souvenez peut-être que j’avais adoré La ville sans vent, de la même autrice. J’attendais donc ce nouvel opus avec impatience !

Et qu’est ce qu’il m’a fait du bien ! J’ai ri, du début à la fin, soit parce que les notes de l’autrice étaient désopilantes, soit parce que notre trio d’héros emplumés formait un bonne équipe d’ailes cassées (appréciez l’adaptation de vocabulaire s’il-vous-plait).

Bref, c’était drôle, frais, un poil engagé politiquement et cela plaira autant aux plus jeunes, qui s’attacheront au trio, qu’aux plus grands, qui y verront une satire de notre société. ^^

Editions Hachette – 288 pages n&b – 18€


Sorciers, tome 2 : Terres oubliées – Maxime Fontaine et Romain Watson

Ernest entre au service du Prince, ce monarque sorcier aussi dangereux que fantasque. De Cracovie jusqu’au Groenland en passant par le centre de la Terre, le prestidigitateur frôle la Mort à chaque instant. Peu à peu, il se transforme en ce tueur implacable qu’il n’a jamais voulu devenir. De son côté, Kétinée cherche à briser ce contrat délétère. Un conflit d’intérêt la voit bientôt s’opposer à Ernest, pour la survie ou la destruction de la terre de ses ancêtres : le continent de l’Atlantide.

J’ai savouré cette belle briquette (il pèse son poids ce tome) et pour cause : il se passe tellement de choses entre ces pages !

Comme c’est un tome 2, je ne vais pas pouvoir dire grand chose sans spoiler… néanmoins, on découvre plus en profondeur le personnage de Kétinée (que j’apprécie enfin complètement !), mais également celui d’Ernest (il a vraiment la poisse quand même) et du Prince (no comment…).

J’ai adoré retrouver des situations et des personnages que l’on avait abordés dans la partie de jeu de rôle lors du Blagnac Culture Geek, qui sont tous plus explosifs les uns que les autres.

Bref, j’ai hâte de découvrir le tome 3, mais il va falloir attendre encore un peu ! ^^

Editions Gulf Stream – 512 pages n&b – 22€


Par -Delà les Ténèbres, tome 1 : A la lumière de Séléné – Jennifer Daïna

Dès lors que des accidents étranges se multiplient autour d’Ombeline, elle voit son quotidien se compliquer. Renvoyée de son lycée et inscrite dans un pensionnat supposément strict, elle ne tarde pas à découvrir que l’établissement recèle de mystères.
Elle devra y apprendre à contrôler ses pouvoirs magiques intimement liés à ses émotions tumultueuses tout en rattrapant son retard sur ses nouveaux camarades.
Comme si cela ne suffisait pas, une ombre vient planer au-dessus de sa tête, une malédiction prête à s’accomplir le jour même de son seizième anniversaire.
Ombeline parviendra-t-elle à maitriser la sorcellerie et à percer le secret de ses origines qui semble être la clé de la menace ?

Un résumé mystérieux, une école magique et une superbe couverture… cette nouvelle trilogie avait de quoi me plaire ! J’ai eu la chance de pouvoir la lire peu de temps après avoir découvert l’autrice en devenant l’une de ses partenaires pour 2023. Encore merci à elle pour l’envoi de ce premier volume en numérique ! ^^

J’ai mis du temps avant de rentrer complètement dans l’univers : sans doute parce que j’étais très détachée des personnages dont les préoccupations et actions ne m’ont pas particulièrement touché (à presque 25 ans, on n’a plus vraiment le même mode de pensées qu’à 16, où les hormones sont « on fire » !). J’ai trouvé le début un peu rapide à mon goût pour l’héroïne : en seulement quelques jours elle se découvre des pouvoirs, change d’école, s’attire les foudres de la coqueluche du lycée et capture les pensées du beau, populaire et gentil sportif préféré des demoiselles.

Puis la vie scolaire s’installe et tout devient bien plus intéressant : l’univers est développé et on découvre les lieux et créatures qu’a inventés l’autrice. L’utilisation de la magie est un point qui m’a beaucoup plu : assez traditionnelle (reposant sur les 4 éléments) mais mêlant également l’utilisations des pierres ou encore la botanique, elle est au final très riche et bien développée dès le premier tome.

Mais ce qui m’a le plus plu c’est la noirceur du titre : l’ombre se dessine, elle prends plus d’ampleur jusqu’à exploser dans le dernier tiers du roman. C’est ce point justement qui me donne envie de savoir comment les choses vont pouvoir évoluer par la suite. D’autant que ce premier tome comprend une intrigue générale qui je suppose, va être développée sur les deux autres tomes, mais également une intrigue propre à ce volume, qui trouve sa conclusion à la fin de celui-ci.

Bref, un début de trilogie qui devrait plaire aux adolescents et aux fans d’écoles surnaturels qui n’ont pas peur de la noirceur ! ^^

Auto-édité – 488 pages n&b – 19,90€

Publié dans Roman

Rookhaven, duologie – Padraig Kenny

« Méfiez-vous des ombres et de ce qui s’y cache... »


Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
Mirabelle habite un mystérieux manoir en pleine forêt avec une famille un peu particulière. Il y a par exemple son oncle Bertram, capable de se transformer en féroce grizzly, ou sa tante Eliza, dont le corps entier est composé de centaines d’araignées… Autrefois chassés par les hommes (qu’ils avaient, il faut dire, une fâcheuse tendance à dévorer), ces monstres ont conclu un Pacte avec le village le plus proche : en échange d’un approvisionnement régulier en vivres, ils ont juré d’épargner leurs voisins.
Jusqu’au jour où deux orphelins, Jem et Tom, réussissent à franchir la barrière magique qui isole le manoir du reste du pays. Or si cet Enchantement permet à Mirabelle et à sa famille de rester cachés aux yeux de tous, c’est qu’une créature bien pire qu’eux encore les menace. Tandis que la jeune fille se lie d’amitié avec les deux enfants et s’ouvre peu à peu au monde extérieur, le danger se rapproche inexorablement…


L’histoire

Il existe un village où un pacte a été scellé. Où un manoir peuplé d’habitants très spéciaux est dissimulé derrière une porte à l’accès règlementé. Ce village se nomme Rookhaven, et c’est dans ce manoir qu’habite Mirabelle habite avec sa famille de monstres. Lorsque deux jeunes humains vont franchir la barrière qui calfeutre le domaine, une étrange cohabitation va être mise en place. Mais les monstres sont-ils ceux que l’on nomme ainsi ?

Et c’est un carton plein pour cette duologie qui m’a fait plonger tête la première dans le bain de l’automne ! Vous l’aurez en effet sans doute remarqué avec la thématique des monstres, mais cette série à une superbe ambiances bien creepy, parfaite pour Halloween. C’est sombre, c’est peu ragoutant, c’est poisseux et angoissant… L’ambiance est clairement un des plus gros points forts de l’univers, puisqu’elle m’a transportée du début à la fin.

On peut rapidement faire un parallèle entre la peur des humains envers la famille du manoir, qu’ils ne comprennent pas et la peur de la différence, de manière générale : des codes, des habitudes et des apparences différentes génèrent des incompréhensions dans les deux « camps » et c’est seulement lorsque l’un d’entre eux décide de faire un pas vers les autres que la situation évolue. Une jolie leçon de tolérance et d’entraide !

Ce ne sont par contre pas des romans jeunesse à mettre entre toutes les mains : le récit est violent par moment, un peu trash et les monstres que l’on nous décrits ne sont clairement pas « beaux à voir »… l’éditeur conseille la série à partir de 10 ans, mais si l’enfant est assez sensible et visuel, je le conseillerai plutôt vers 12/13 ans (l’ouverture du tome 1 se fait quand même sur des plantes carnivores qui se battent pour des os dont on ne connait la provenance…). C’est par contre un bon titre pour Halloween, comme écrit plus haut !


Les personnages

Tous les membres de la Famille sont intéréssants, même si j’ai eu mes préférés. Mirabelle par exemple, se pose beaucoup de question : jeune, curieuse et régissant au quart de tour, elle représente à elle seule la jeunesse et la volonté de se construire, en tendant de s’identifier au travers de son entourage.
Enoch est la figure d’autorité rigide, Eliza la beauté apaissante, les jumelles sont les pestes de services, Olibrius l’oncle sympa… Mais le personnage que j’ai préféré est Goret. L’ancien de la famille à une présence et une prestance sans pareil et j’avais hâte de découvrir son évolution au fil des pages.

Concernant les humains que l’on va rencontrer, je me suis beaucoup moins attachée à eux. Et le fait que l’on ne retrouve pas le duo rencontré dans le tome 1 n’a pas aidé. Mais au final, ils ne servent que d’amorce à l’intrigue, qui se centre réellement sur la Famille.


L’édition

Comme toujours, Lumen nous propose de très beaux ouvrages : couvertures très parlantes, mise en page dynamique, illustrations… Tous ces éléments rendent la lecture encore plus agréable et facilite l’immersion.

J’en profite pour remercier la maison d’édition pour l’envoi du second tome en service de presse ! ^^


En bref…

Une série coup de cœur, courte et entièrement éditée, que je recommande aux jeunes ados qui ont envie de frissonner un peu ! ^^


Liens utiles

Le compte Instagram des Editions Lumen : https://www.instagram.com/lumeneditions/

Se procurer la duologie sur le site Place des Libraires : https://www.placedeslibraires.fr/listeliv.php?base=allbooks&mots_recherche=rookhaven

Publié dans BD, Roman

Taverne des Séries #22 – Mars 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : pas mal de services de presse numériques (merci NetGalley) et quelques petites lectures du mois de mars ! ^^


Bakari Champollion, chasseur de trésor – Marine Orenga et Coralie Muce

Découvre le trésor du plus grand explorateur de l’Histoire !
Bakari, son amie Zoé et leur raton laveur de compagnie sont passionnés d’archéologie et rêvent de devenir un jour d’illustres explorateurs. Par un habile concours de circonstances, ils parviennent à participer à la grande chasse au trésor organisée par leur idole de toujours. C’est leur heure de gloire ! Mais face à plusieurs équipes de vrais spécialistes et sans aucun matériel, les trois amis parviendront-ils à résoudre les énigmes pour trouver l’inestimable butin ?

L’idole de Bakari lance une ultime chasse au trésor : il a désigné dans son testament 5 jurés, qui doivent à leur tour sélectionner un champion, afin de trouver SA plus grande découverte dans un temps limité. Grâce à enchainement de circonstances incongrues, Bakari, son amie Zoé et son raton-laveur Mortimer, vont entre dans la course et tenter de découvrir les secrets du célèbre chasseur de trésor.

J’ai dévoré ce petit roman avec beaucoup de plaisir : l’enquête est très sympa à suivre et voir les spécialistes se heurter à des murs au fil de leur découverte (de manière très comique d’ailleurs), pimente le tout. On ajoute à ça les interventions des pensées de Bakari toujours très drôles et pince-sans-rire et les jolies illustrations qui ponctuent le récit et c’est le jackpot.

Bref, une super petite enquête, que je ne peux que conseiller, dès 7/8 ans ! ^^
(encore merci aux Editions Poulpe fictions pour cette superbe découverte en numérique !)

Edition Poulpe fiction – 206 pages n&b – 11,95€


Love love love, tome 2 : Bang bang shoot shoot – Kid Toussaint et Garrido Andrès

Elle et Karel poursuivent leur relation amoureuse, dans une société où les robots revendiquent la liberté auprès de maîtres les ayant condamnés à l’obsolescence programmée.
Dans ces conditions, difficile pour l’humaine et le mécha de se laisser aller à la légèreté ! D’autant que Karel, qui a empêché son coloc Andy de faire sauter les verrous d’agressivité des robots, se trouve maintenant visé par ses propres pairs. Problèmes supplémentaires : le plasticage de son appartement, sa date d’obsolescence qui approche furieusement, mais aussi les sombres agissements d’un tueur en série dont on ignore toujours l’identité…
En se cherchant une vie meilleure, le jeune couple n’est-il pas en train de se précipiter vers le chaos ?

On retrouve Elle et Karel, qui en parallèle de vivre leur vie à deux et d’en apprendre plus sur l’autre, se retrouvent à fuir : Karel est maintenant visé par les siens et sa date d’obsolescence programmée approche à grand pas… D’autant que le mystérieux tueur en série sévit toujours, sans que l’on ne sache pourquoi… ou pour qui.
J’ai bien aimé retrouver notre duo et les personnages qui gravitent autour d’eux. Malheureusement, il reste encore beaucoup de questions, qui ne trouvent pas leurs réponses dans ce tome… ce qui m’a donné une impression de longueur sur certaines scènes.

Le trait et les couleurs sont par contre toujours aussi agréables à suivre et la fin donne très envie de découvrir la suite.

Bref, un second tome un peu moins captivant que le premier, mais une intrigue qui donne envie de découvrir la suite ! ^^
(Merci aux Editions Dupuis pour l’envoi de ce titre au format numérique !)

Edition Dupuis – 56 pages couleurs – 12,50€


De rouages et de sang, tome 1 : Les disparus d’Arkantras – A. D. Martel

Depuis quelque temps, une menace plane sur les bas quartiers d’Arkantras… Le bruit court qu’une créature avide de chair humaine enlèverait les enfants à la nuit tombée pour les dévorer. Que diable, Rowena, jeune orpheline passionnée de mécanique, se moque bien de ces histoires à dormir debout ! Jusqu’au jour où son ami, Œil-de-Pirate, disparaît lui aussi dans d’étranges circonstances… Résolus à le retrouver, Rowena et son fidèle chat à la patte mécanique, Monsieur Gratouille, s’enfoncent dans les profondeurs d’Arkantras. De son côté, Eugène Bassompière, un journaliste issu de la bonne société, se voit chargé d’enquêter sur ces disparitions. Sur les traces du monstre, les destins d’Eugène et Rowena vont s’entremêler. Que se passe-t-il réellement dans la ville ? Et si la vérité s’avérait pire que tout ce qu’ils pouvaient imaginer ?
​Plongez dans les bas-fonds d’Arkantras, où le danger se cache à chaque coin de rue…

Tic tac, tic tac… les disparitions s’enchaînent dans les bas-fonds d’Arkantras…
Merci aux Editions Scrineo pour l’envoi de ce premier tome en numérique !

J’ai dévoré ce roman en une soirée : l’ambiance steampunk et le coté enquête dû à ces disparitions m’a complètement happée. J’ai adoré suivre nos personnages, attendant leur rapprochement et cherchant à comprendre comme eux, ce que dissimule les bas-fonds.

L’intrigue se déroule petit-à-petit, l’action étant présente par vague, comme dans un film. Mais je n’ai pas senti de temps mort et c’est ce qui a fait que lorsque j’ai tourné la dernière page, je me suis trouvée comme une idiote, parce que je voulais continuer à suivre l’aventure du duo.

Les personnages justement, ne sont pas en reste et portent le récit. Prenons Eugène : ce n’est pas un héros. Et c’est justement ce qui m’a plu dans ce personnage : Il a certes de grandes idées et des envies de revendications et de rebellions, mais c’est un froussard, qui a déjà perdu en voulant jouer au plus fort et qui en porte aujourd’hui les conséquences comme une croix. Sa couardise est compensée par le caractère tout feu tout flamme de Rowena, qui est plus jeune et dont la vie dans les bas-fonds lui a appris à calculer rapidement les risques et à saisir toutes les opportunités. le duo qu’ils forment s’équilibre et c’était très agréable à suivre.

Bref, j’ai adoré ma lecture et j’ai hâte de découvrir ce que nous réserve le second tome, en espérant en apprendre plus sur le passé d’Eugène et sur la noblesse, qui semble bien cacher son jeu ! ^^

Editions Scrineo – 360 pages n&b – 16,90€


La Reine des ombres, tome 1 – Tricia Levenseller

Personne ne connaît l’étendue des pouvoirs du Roi des Ombres, fraîchement couronné. Certains disent qu’il peut contrôler les ombres qui errent autour de lui et les manipuler à sa guise. D’autres que les ténèbres lui murmurent les secrets de ses ennemis. Peu importe, Alessandra sait ce qu’elle veut, et rien ne pourra l’empêcher de mettre son plan à exécution. Mais la jeune fille n’est pas la seule personne qui cherche à conquérir le trône. Et alors que les attaques envers le Roi se multiplient, elle se retrouve à devoir mettre toute son énergie à le défendre, le temps qu’il puisse faire d’elle sa reine. Car après tout, quoi de mieux pour un roi des ombres qu’une reine perfide et rusée ?

Un titre avec du potentiel… mais qui reste en surface.

Le principe était plutôt intéressant : on suit une anti-héroïne, prête à tout pour obtenir le pouvoir, y compris le pire. le début du roman et ce qu’on découvre d’Alessandra m’a captivé : l’héroïne est cruelle, détestable, sûre d’elle et de ce qu’elle veut, ce qui l’a rend intéressante.

Et puis les intrigues de cours commencent… et là c’est la déception : plus on avance et plus Alessandra apparait comme une petite princesse capricieuse, les complots de cours sont de surface et peu approfondis et la romance m’a paru très légère pour un titre qui m’avait été vendu comme « spicy à la ACOTAR« …

La fin de ce tome 1 laisse supposer un second tome dans l’action, plein de colère et de vengeance, mais ce volume m’a laissé une sensation de « bon… et bin ce n’est pas ce que j’attendais… et je sais pas vraiment ce que j’en pense…)

Bref, un titre qui était très attendu, qui a eut un succès retentissant en VO, mais qui m’a laissé une sensation de « déjà-vu/pas assez développé ». Dommage ! ^^ »
(je remercie néanmoins les Editions Hugo pour l’envoi de ce titre en numérique)

Editions Hugo, collection Stardust – 443 pages n&b – 18,50€


En route pour les contes ! – Claudia Bordin

Dans les contes il est toujours question d’un chemin, d’une quête, d’un voyage. Pour preuve la Reine des neiges, Le livre de la jungle, le Chat botté. Dans ce volume, tu pourras continuer à suivre les pas des héros de ces extraordinaires aventures, et bien d’autres encore, et observer d’un seul coup d’œil tous leurs mondes magiques.

Les recueils de contes, c’est un classique. Mais sous forme de cartes, c’est original !

C’est le style graphique de l’illustratrice qui m’a attirée vers cet ouvrage : un trait très géométrique, avec beaucoup de superpositions d’aplats et de dégradés, associés à des palettes de couleurs larges et vives.
Chaque planche est un plaisir pour les yeux et propose un jeu de cherche-et-trouve avec les enfants après la lecture du conte choisie.

Niveau écriture par contre, j’ai eu un peu plus de mal. L’ouvrage est traduit de l’italien et j’ai l’impression qu’il y a eu quelques soucis de traduction : pronoms qui changent en quelques lignes, phrases longues devenant lourdes en français, problèmes de syntaxe… C’est un peu dommage car le principe de l’ouvrage est top !

L’illustratrice a réalisé d’autres ouvrages sur le même principe, qui n’ont pas tous été traduits. Pour ma part, je pense que je me les procurerai en italien directement, pour voir si c’est un problème de traduction ou de narration.

Bref, un bel album, proposant une nouvelle façon d’aborder les contes, mais dont le texte n’est pas le plus féérique qui soit. ^^

Editions White Star Kids – 48 pages couleurs – 16,90€


La belle au bois dormant – Gaël Aymon et Sébastien Pelon

Dans un château au fond des bois, une fête est donnée, pour célébrer la naissance d’une petite princesse tant désirée. Le roi et la reine ont convié les souverains de tous les pays voisins, et jusqu’au bout du monde. Ils ont même prié les douze fées du royaume de se pencher sur le berceau de leur fille.
Quand soudain… Des torrents de pluie noirs voilent le soleil d’une triste pénombre. Le tonnerre gronde. La nuit s’abat sur le château.

C’est une très belle version de ce conte que le duo nous propose. le texte est agréable à suivre et les illustrations, dont une partie comprennent des parties découpée, servent le récit.

Etant une grande fan de paper-art et de pop-up, j’ai adoré parcourir les différentes pages et découvrir ce que cachent les différents rabats.
Attention cependant aux petites mains un peu brutales, car le découpage des pages les rends fragiles sur certaines parties et ils seraient dommage de les déchirer ! ^^

Petite note bonus concernant la fin : je l’ai trouvé très chouette, car bien plus douce et moins limite au niveau du consentement que la version communément utilisée.

Bref, un joli petit coup de cœur pour cette version d’un classique qui connait de nombreuses version ! ^^

Editions Nathan Albums – 32 pages couleurs – 19,95€

Publié dans BD, Roman

Taverne des Séries #21 – Février 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : Les bonnes découvertes du mois de février, dont je ne vous avais pas encore parlé ! ^^


Frostheart, tome 2 : La menace des spectres – Jamie Littler

Embarquez à bord du Frostheart et rejoignez l’aventure !
Dans la cité d’Aurora, alors que le conflit avec les monstres s’intensifie, un nouvel ennemi surgit. Cendre et l’équipage du Frostheart se retrouvent pourchassés par les mystérieux spectres. Ceux-ci convoitent le cœur-de-givre, une pierre qui se trouve à bord du Frostheart. Elle aurait la capacité de libérer un puissant Léviathan au pouvoir destructeur…
Muni de l’énigme laissée par ses parents et de son don de tisseur de chansons, Cendre est le seul à pouvoir mettre la pierre en sûreté. Il tient le sort du monde entre ses mains.

J’ai adoré ce second tome. Le premier volume était un coup de coeur… et bien le second est dans la même ligné !

L’équipage du Frostheart va être particulièrement malmenée et le danger et de plus en plus présent. D’autant qu’il semblerait que Cendre n’est pas le seul a être à la recherche de ses parents… Les révélations de fin de tomes sont déchirantes et j’ai hâte de découvrir la conclusion de cette aventure, qui sort justement en avril !

Bref, une suite toujours aussi chouette et un destin bien plus grand qui plane sur notre jeune héros ! ^^

Edition Nathan – 400 pages n&b – 16,95€


La sorcière aux champignons, tome 1 – Tachibana Higushi

Luna la sorcière habite au fond d’une sombre forêt et fait pousser des champignons vénéneux sur son passage. Les villageois la craignent et la fuient, car ils ignorent qu’elle œuvre uniquement dans le but de les aider. Luna cache sa tristesse et tente de se satisfaire de sa condition. Mais un jour, l’amour vient lui jouer des tours…

La première série de cette autrice, L’Académie Alice, a marqué mon adolescence : un dessin très particulier voir bancal par moment, mais des personnages profonds et attachants et surtout un scénario complexe et bien mené sur les 31 tomes qui composent la série.
Alors quand son retour a été annoncé dans le catalogue de Glénat, je n’ai pas cherché plus loin et j’ai immédiatement ajouté le titre à ma wishlist !

On suit dans ce premier volume le quotidien de Luna, une jeune sorcière liée aux champignons. Peu appréciée par les habitants des villages voisins, la jeune fille leur livre pourtant des remèdes miraculeux et purifie leur air avec ses miasmes.
Un premier tome introductif, dont la fin promet une suite plus mouvementée et sans doute plus sombre que ce que la couverture toute douce annonce.

Bref, un début de série très sympa, que je ne peux que vous conseiller pour une dose mignonitude !

Edition Glénat – 194 pages n&b – 6,90€


Six mois par an – Clara Duarte

L’histoire d’Hana et Ro, c’est… une bagarre, un supermarché, beaucoup de spaghettis, une salle de bain écœurante, un piano électronique et beaucoup trop de plantes.
C’est bordélique, maladroit, mais c’est aussi beau. Surtout, c’est évident. Ça l’est tellement qu’Hana pense que ça pourrait durer éternellement.
Et puis, le 31 août, Hana s’endort paisiblement au côté de Ro. Mais à son réveil, Ro n’est plus là.
Disparue, sans laisser de traces. Envolée, sans que personne se souvienne d’elle, sauf Hana. Comme si, au final, Ro n’avait tout simplement jamais existé.
Qui est vraiment Ro, cette jeune fille mystérieuse et pourtant pleine de vie ?

Un récit légèrement fantastique, où se mêle plein de thématiques différentes, plus où moins développées. Une histoire d’amour qui lie deux jeunes femmes brutalement, en chamboulant leur quotidien.

Si j’ai beaucoup aimé la conclusion du roman, apportant les réponses à mes interrogations, j’ai eu un peu de mal à avancer dans ma lecture : j’ai trouvé un certain nombre de longueurs, accentuées par l’omniprésence de la drogue et de l’alcool. Alors certains d’entre vous risquent de ne pas voir le problème (après tout on parle de jeunes adultes d’aujourd’hui et c’est plutôt réaliste), néanmoins ce sont des thématiques avec lesquelles j’ai beaucoup de mal, d’autant que ça banalise la prise de ses derniers, ce qui ne me parait pas être un message très sain à transmettre (après tout ce n’est pas forcément parce que tout le monde le fait que c’est une bonne chose)…

Mais le coté fantastique m’a quand même maintenu dans l’intrigue et le mystère qu’est l’existence de Ro, dont on apprend que quelques fragments avant la révélation finale fait que l’on se pose des questions tout le roman et que l’on a envie de connaitre le pourquoi du comment.

Bref, un récit qui change un peu de ce que j’ai l’habitude de lire, qui m’a pas mal dérangée sur certains points mais à la fin agréable ! ^^
(Merci aux Editions Hachette pour l’envoi de ce roman en numérique !)

Editions Hachette – 576 pages n&b – 18€


Magica – Yuzuko Hoshimi

Découvrez les contes oniriques d’un magicien qui observe le monde !
Il est le témoin privilégié de ces instants où la vie brille de mille feux…
Il était une fois un beau magicien qui ne pouvait utiliser qu’une seule magie, un peu étrange, lui permettant de transformer l’éclat de la vie en gemme. Chacun de ces joyaux renfermait les drames et les comédies que ce mage impuissant avait vu se dérouler à travers l’univers.
Ainsi se lève le rideau sur ces  » contes de fée fantastiques  » aussi touchants que stupéfiants.

Cette superbe intégrale regroupe 5 courtes histoires, dont un magicien (que l’on nous présente dans le prologue) va être témoin. Simple spectateur, c’est une sorte de voyageur qui passe au cours de l’histoire, sans réellement interférer, servant de fil conducteur entre les différents récits.

Ces derniers, très oniriques, peuvent pourtant être rattachés à des sujets d’actualités bien plus poussés : la cause animale, l’écologie, la guerre, la quête de « l’immortalité »… le tout sublimé par le trait de la mangaka, tout à l’aquarelle et en couleurs !

Bref, j’ai adoré ma lecture et je ne peux que la conseiller. Mais petit avertissement quand même : la mort et la violence sont très présentes malgré le coté tout doux du trait. Cumulées à la complexité du sous texte, ce n’est pas un titre pour les plus jeunes, ni un titre à lire dans un mood « sans prise de tête », au risque de passer à coté !

Editions Meian – 192 pages couleurs – 14,95€


Gousse et le livre des Scribes – Tristan Koëgel

« Et si je vous disais que j’ai libéré ma ville et tous ses habitants avec trois pétards, deux poireaux, une poignée de sarbacanes, une fille aux yeux verts et une bibliothécaire ? »
Ce que raconte le jeune Gousse vous paraît bizarre ? C’est pourtant vrai. Le plus incroyable, c’est que pour sauver sa ville, il va être propulsé au Moyen Âge grâce à un grimoire magique !
Suivez notre héros dans cette drôlissime aventure. Ventredieu ! Vous ne serez pas déçus du voyage !

Un chouette moment de lecture ! ^^

Gousse est un farceur. Les mauvais tours c’est son dada. Mais par un coup du sort, il va se retrouver transporté au Moyen Age, accompagné de la bibliothécaire de son village et d’une jeune apprentie qui n’a pas sa langue dans sa poche ! le seul moyen pour rentre dans son époque est de remettre la main sur le grimoire magique de Madame B… Et ça, ce ne sera pas du tout cuit !

Gousse fait partie de ces héros détestables pour les frasques qu’ils jouent mais également très attachants pour leur humour à toutes épreuves. le récit n’est pas très long, ponctué de petite illustrations, ce qui rend la lecture très fluide est parfaite pour des enfants de 8-9 ans. On ajoute à ça le langage « moyenâgeux » qui détonne avec les pensées du jeune garçon ainsi que les inventions modernes qu’il va introduire à sa sauce dans cette époque et on obtient un titre très drôle, qui en ravira plus d’un.

Bref, à faire découvrir pour dépoussiérer les chevaliers et les princesses (pas toujours) en détresse ! ^^
(je remercie les Editions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce titre en version numérique !)

Editions Didier Jeunesse – 192 pages n&b – 12,90€


Iron Widow, tome 1 – Xiran Jay Zhao

Pilotés par l’énergie psychique combinée de couples de Concubins, les Chrysalides sont les gardiens de la grande muraille de Huaxia menacée par les envahisseurs Hunduns. Mais chaque bataille se solde systématiquement par le décès de la Concubine.
Pour venger sa sœur morte au combat, Wu Zetian s’engage dans l’armée, où elle espère être associée au meurtrier de sa sœur… Mais la vengeance peut-elle suffire à son épanouissement ?
Car les femmes ne sont pas les seules à être sacrifiées par le pouvoir archaïque et patriarcal de Huaxia, où mensonges et manipulations sont légion. C’est tout un peuple qui en est victime. Ce n’est pas d’une vengeance dont ont besoin les habitants de Huaxia, c’est d’une libération. Et Zetian pourrait être l’étincelle qui mettra le feu aux poudres de la révolte…

Avant tout, je dois vous avouer un truc : les histoires avec des robots géants, j’adore ça. J’ai grandi avec des séries et licences comme Evangelion, Gundam ou encore Goldorak, ce qui fait que les méchas, c’est un peu un plaisir coupable. du coup ce roman… J’avais très hâte de le découvrir. On rajoute à ça toute l’empreinte chinoise qui touche le récit et bingo !

J’ai dévoré le roman en deux jours. Zetian a un tempérament de feu et surtout, elle ne change pas d’objectif : elle veut sa vengeance et elle l’aura. Plus on avance dans le récit et plus la colère qui l’anime grandit, la poussant à viser de plus en plus haut… une vraie anti-héroïne ! Et c’est ce qui m’a le plus plu : les personnages que l’on rencontre sont tous détestables par certains aspects plus ou moins poussés, mais n’en reste pas moins humains.

L’univers est également rafraichissant : si dans l’animation japonaise ou retrouve pléthore de mondes similaires, mêlant tradition et robotique hyper-poussée, c’est quelque chose de beaucoup plus rare par chez nous… et ça fait du bien !

Autre point à relever : si romance il y a, elle reste assez unique dans son genre. C’est un type de romance que l’on trouve peu (pour ma part c’est le premier roman que je lis avec cette tournure là) et j’ai trouvé que ça s’inscrivait plutôt logiquement dans l’intrigue.
Et puis la chute de ce premier tome… il me faut le tome 2 maintenant !

Bref, j’ai adoré, la version papier a rejoint ma wishlist et j’attends le tome 2 avec impatience ! 😍

Editions de La Martinière Jeunesse – 464 pages n&b – 20€

Publié dans BD, Roman

Taverne des Séries #20 – Janvier 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : suites de série et bulles découvertes en début d’année ! ^^


Piper McNimbus, tome 3 : La fille tombée du ciel – Victoria Forest

Piper et ses amis parviendront-ils à empêcher le monde de basculer dans l’âge des ténèbres ?

Après la destruction soudaine de Stonehenge dans une explosion, de monstrueux et gigantesques insectes se mettent à sortir de terre. Leur objectif ? Semer le chaos un peu partout sur la planète. Pas de doute, c’est du Max tout craché. Ni une ni deux, Piper et ses amis aux capacités extraordinaires partent en mission – la survie de l’humanité en dépend !

Mais, dans le feu de l’action, la jeune fille se retrouve blessée, piquée par une des mystérieuses créatures. Pire, la voilà désormais privée de ses pouvoirs ! Mise sur la touche, Piper se sent de plus en plus isolée tandis que ses camarades continuent d’aller sur le terrain… sans elle. Pourra-t-elle jamais voler de nouveau et les accompagner ? Leur amitié survivra-t-elle à cette épreuve ? Et, en attendant, que faire pour se rendre utile ?

Envoyé par les Editions Lumen (que je remercie encore) et dévoré dès le jour de sa réception, j’ouvre le bal avec un coup de cœur qui conclu… une série coup de cœur ! ^^

Dans ce troisième tome, tout explose (littéralement) : alors que l’on pensait que les enfants avaient trouvé un rythme entre sauver le monde et leur vie personnelle, notre grand méchant décide de lancer son dernier spectacle : faire ressortir des tréfonds de la terre de terribles créatures mortellement dangereuses… Rien de bien plus habituel pour notre petit groupe, sauf que cette fois-ci Piper va être mise de coté suite à la perte brutale de ses pouvoirs.

Ce tome 3 m’a encore plus plu que le tome 2. Piper va se retrouver clouée au sol et va donc prendre de plein fouet des changements qui n’ont rien à voir avec ses pouvoirs… ceux de l’adolescence. Elle ne reconnait plus son corps, ne comprend ni ses propres réflexions, ni ses amis (plus jeunes comme plus grands) et elle a l’impression que la terre entière est contre elle… une vraie ado en puissance ! C’était pour moi très bien mené, et j’ai retrouvé certains points de ma propre crise d’adolescence et de celles de proches plus jeunes. Néanmoins, il n’y a pas de jugement là-dedans, juste des faits et une jeune fille qui tente de démêler tout ça et de grandir en se construisant.

C’est à propos, ça reste bienveillant et on prend plaisir à suivre Piper dans ses aventures, espérant comme elle, trouver une solution.

Je tiens par contre à relever un point : un gros trigger warning pour violence parentale. On découvre en profondeur un personnage que l’on connaissait seulement de nom et qui est totalement abjecte. J’ai eu du mal avec cette partie, qui ne dure qu’une cinquantaine de pages mais qui sont dures à digérer dès que l’on s’attache aux personnages ou que l’on se rend compte que malheureusement, ce comportement qui semble exagéré est bien réel dans certains foyers…

La conclusion de cette série, même si on s’y attend un peu, est très chouette. Je ne peux que conseiller cette trilogie coup de cœur, accessible dès 10/12 ans ! ^^

Edition Lumen – 448 pages n&b – 16€


U4 : Koridwen et Stéphane – Pierre-Paul Renders, Denis Lapière et Adrian Huleva

Menesguen, un hameau en Bretagne. Suite aux ravages du virus U4 qui a exterminé en dix jours toute la population, Koridwen se retrouve seule et désespérée dans la ferme familiale. Avec l’aide du vieil Yffig, elle a inhumé sa mère et les huit autres habitants du coin. Et lorsqu’Yffig est mort, Koridwen l’a enterré lui aussi, en attendant son tour. Mais son tour ne vient pas. Étrangement, beaucoup des adolescents de son âge semblent avoir survécu. Avant de mourir, sa mère lui a confié une enveloppe laissée par sa grand-mère, à ouvrir le jour de ses quinze ans. Cette lettre, qui parle d’un long voyage et de mondes parallèles, fait étrangement écho au message reçu sur son jeu en ligne préféré, « Warriors of Time ». Un message où le mystérieux Khronos lui donne rendez-vous à Paris avec les autres experts du jeu, qu’elle n’a jamais vus en vrai… Intriguée, Koridwen, qui songeait à en finir de la vie, décide d’aller chercher son cousin Max, dans son institut pour jeunes handicapés, et de se rendre avec lui en tracteur à la capitale…

Avant le virus, Stéphane menait à Lyon la vie tranquille d’une élève bourgeoise en compagnie de son père, éminent épidémiologiste. La pandémie U4 a exterminé en dix jours toute la population, à l’exception des adolescents. Mais Stéphane a une conviction : son père a survécu, protégé par l’armée, et il cherche une solution à la pandémie. Plutôt que de rejoindre le R-Point où la majorité des jeunes s’organisent, sous la supervision des rares militaires survivants, elle préfère rester seule à l’appartement pour attendre le retour de son père… C’est un choix risqué : l’anarchie rampante progresse et plonge peu à peu Lyon dans le chaos… Stéphane ne croit pas à cet étrange rendez-vous à Paris pour les joueurs experts de Warriors of Time, mais les circonstances vont peut-être la faire changer d’avis…

Un peu de dystopie, cela faisait longtemps !
Je n’ai pas le souvenir d’avoir lu la série originelle, mais je dois avouer que la BD m’a bien donné envie… je remercie donc les Editions Dupuis pour l’envoi de ces 2 volumes en numérique ! ^^

Suite à la propagation extrêmement rapide du virus U4, les populations humaines ont été exterminées. Seuls les jeunes entre 15 et 18 ans (et quelques adultes, mais leur cas est à part) y ont réchappé.

Koridwen a du enterrer presque tous ses proches. Seule, proche du suicide, elle décide finalement de se raccrocher à une lueur d’espoir en allant chercher son cousin qui est interné en institut spécialisé et en le menant à Paris. Mais la capitale n’est peut-être pas le lieu le plus sûr qui soit…

Stéphane quand à elle semble prendre les évènements de manière calme et réfléchie. Son objectif ? Retrouver son père, un célèbre épidémiologiste, qui a disparu la veille de l’explosion du virus. Sans nouvelle de lui et ne sachant pas où sont sa mère et son petit frère, elle garde espoir et est persuadée que son paternel a survécu et travaille sur une solution à cette pandémie. Mais Lyon tombe vite aux mains de l’anarchie, et certains adolescents se lèvent contre les armées restantes…

C’est haletant, violent (vu le contexte, cela parait logique) mais prenant, et on a hâte de découvrir le fameux rendez-vous auquel elle se rend. Qui se cache derrière Khronos et comment a-t-il pu prévoir ce qui allait se passer ?

En bref, une très chouette découverte, dont j’espère pouvoir découvrir la suite à sa sortie ! ^^

Editions Dupuis – 144 pages couleurs – 14,50€


Les tisseurs de rêves, tome 2 : Anouk et les liens invisibles – Manon Fargetton

Anouk a le pouvoir de créer des liens invisibles avec les gens qu’elle aime. Comme ces liens attachent les autres à elle, tout le monde aime Anouk dans sa famille et son école. Alors elle a peur qu’un jour quelqu’un découvre son pouvoir, se détache d’elle et la rejette. Quand les cauchemars de Victor provoquent des catastrophes, elle doit pourtant agir au risque de se démasquer…

Anouk est la vraie petite fille parfaite : gentille, aimable, intelligente… tout le monde l’aime ! Mais Anouk a un secret : elle peut manipuler ses liens avec les autres et incite donc son entourage à l’apprécier. Elle partage ce mystérieux pouvoir avec Manel, Liam et Victor, qui eux aussi peuvent influer sur le monde à leur manière. Néanmoins, elle ne leur a jamais dit la véritable nature de son pouvoir, par peur qu’ils se mettent à la haïr…

Un très chouette second tome ! La thématique abordée me parait très intéressante, car on travaille de nouveau le regard des autres, mais d’une manière encore plus profonde que le premier volet.
Anouk s’est créée une carapace et est terrorisée à l’idée que l’on découvre son « vra »i soi, qui est différent de l’image parfaite qu’elle dégage et qu’elle trouve donc monstrueux.
Ce volume m’a paru mieux développé que le premier et je pense qu’il est important qu’il soit mis entre les mains des plus jeunes pour leur apprendre à se construire en suivant leur désirs et non ceux qu’ils pourraient s’imposer pour plaire à la société.

Bref, une bonne petite lecture, à placer dans la bibliothèque des plus jeunes ! ^^
Merci aux Editions Rageot pour l’envoi de ce second volume en version numérique.

Editions Rageot – 160 pages n&b – 12,60€


La sentinelle du petit peuple, tome 2 : Les larmes du dragon – Véronique Barreau, Carbone et Charline Forns

Élina, qui se prépare à fabriquer un nouveau pot de pommade de fée, découvre avec effroi qu’il lui manque un ingrédient crucial : des larmes de dragon… Et sans cette pommade, impossible pour elle de continuer à voir ses amis du Petit Peuple, dont elle est devenue la gardienne ! Après une discussion avec sa prédécesseure, sa grand-mère Adélaïde, une seule solution se dessine : partir à la chasse au dragon, dans la célèbre forêt bretonne de Brocéliande… Inscrite dans une colonie de vacances explorant ce haut-lieu de la magie, du fantastique et des contes celtiques, Élina, accompagnée du lutin Llyam et de la fée Nelvyna, va se faire de nouveaux amis et apprendre de fascinantes légendes grâce aux monos de la colo ! Mais sans jamais perdre de vue sa mission : trouver ce terrible dragon dont elle a tant besoin…

Un chouette second tome !

Elina arrive au bout de sa pommade pour voir le petit peuple… il devient urgent d’en refaire ! Le problème ? C’est qu’il manque quelques larmes de dragon pour finaliser le cataplasme… et que les dragons semblent avoir complètement disparus ! Direction la forêt de Brocéliande, à la recherche de l’un d’entre eux…

La BD se lit très vite et on passe un bon moment au coté d’Elina et du petit peuple. Les illustrations sont toujours très sympas et les couleurs sont particulièrement agréables !

Bref, une suite de série sympathique, pleine de magie et de créatures féériques ! ^^

Editions Dupuis – 56 pages couleurs – 12,50€


La monstrueuse invasion de Crater Lake – Jennifer Killick

Un séjour scolaire dans un camp au bord d’un lac… sympa, non ?
Tout commençait plutôt bien pour Lance et ses copains, jusqu’à ce qu’un homme ensanglanté fasse irruption devant leur bus ! Impossible de comprendre quoi que ce soit à ses propos fiévreux, mais son insistance à les faire repartir est inquiétante… Enfin, pas assez pour qu’ils fassent demi-tour. Sauf que, la nuit venue, tous ceux qui se sont endormis se relèvent, comme zombifiés, obéissant à une volonté venue d’ailleurs…
Et si l’humanité tout entière était menacée d’invasion alien ? Est-ce qu’une poignée de CM2 suffirait à l’empêcher ?
Un seul conseil… surtout, ne vous endormez pas !

Et bien c’est le premier flop de l’année ! ^^ »

Le résumé me tentait beaucoup : un peu de frissons, des airs de Chair de poule… Mais je n’ai pas accroché.
Les enfants que l’on suit ne m’ont pas du tout ému, j’ai trouvé certains d’entre eux même un peu trop clichés., et même le héros avait tendance à me faire souffler.
L’intrigue m’a paru finalement très longue, et les révélations concernant la zombification ne m’ont pas emballée plus que ça… ce qui est dommage pour un récit sensé nous maintenir en haleine !

Bref, c’est un raté pour moi, mais j’ai pu voir que les avis restaient très positifs… je n’ai peut-être pas trop adhéré au coté « zombis », à vous de vous faire votre propre avis !

Je remercie quand même la maison d’édition pour l’envoi du titre en version numérique.

Editions Fleurus – 272 pages n&b – 14,90€