Publié dans BD, Manga, Roman

Taverne des Séries #24 – Novembre et Décembre 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : des romans ! ^^



Monsters of verity, tome 1 : This Savage Song – V. E. Schwab

Elle est humaine et se rêve en monstre, lui est un monstre qui se rêve humain.

La capitale de Verity étouffe, saturée de crimes toujours plus violents. Pire encore, ce mal terrible a commencé à s’incarner dans le monde réel : à chaque nouvelle horreur naît un monstre qui, à son tour, terrorise la population. D’un côté, les Corsai, qui grouillent dans le noir pour dévorer leur proie, de l’autre, les Malchai qui boivent le sang de leur victime au grand jour. Peu à peu, la résistance s’est organisée… Au nord, le cruel Callum Harker règne en maître, ne protégeant les habitants que contre rémunération. Au sud, Henry Flynn a choisi une tactique bien différente. Avec sa femme Emily, il a adopté comme ses propres enfants trois des abominations, trois Sunai – des créatures d’apparence humaine qui utilisent la musique pour dévorer l’âme de leurs adversaires.

À la demande de ses parents, August élimine donc sans broncher les monstres comme les criminels qui les ont engendrés, mais il brûle de faire plus pour libérer le monde de cette malédiction. Alors, lorsqu’il a l’occasion de surveiller d’un peu plus près Kate Harker, la fille de leur ennemi juré, il saute sur cette chance et accepte d’intégrer l’établissement huppé où elle a été envoyée, l’académie Colton. Mais la jeune fille ne tarde pas à découvrir son secret : s’il a tout d’un adolescent, il est en fait un prédateur assoiffé de vies humaines…

J’ai mis du temps à rentrer dans cet univers : l’alternance des deux points de vue me donnait certes des informations sur les personnages et leur lieu de vie, mais j’ai trouvé que l’intrigue mettait du temps a réellement démarrer et à m’attraper.

La seconde moitié du roman par contre m’a complètement happée : j’ai été captivée par les évènements qui chamboulaient les vies de Kate et d’August et la fin m’a beaucoup plu.

Bref, un démarrage long mais un potentiel évident, j’attends le second tome pour fixer mon avis mais je suis loin du coup de coeur d’Addie Larue. ^^

Editions Lumen – 468 pages n&b – 17€


Brussailes – Eléonore Devillepoix

À Brussailes, on recense depuis le printemps un grand nombre de disparitions d’œufs. Le Parlement des Oiseaux décide de mener l’enquête. Pour ce faire, un trio bigarré est nommé : Jaboterne, un pigeon à l’ouest, Sept, une corneille acariâtre, et Chantperdu, un rouge-gorge aphone. Ensemble, ils partent en mission à travers la ville à la recherche du mystérieux voleur d’œufs…

Si vous êtes là depuis le début sur mon compte, vous vous souvenez peut-être que j’avais adoré La ville sans vent, de la même autrice. J’attendais donc ce nouvel opus avec impatience !

Et qu’est ce qu’il m’a fait du bien ! J’ai ri, du début à la fin, soit parce que les notes de l’autrice étaient désopilantes, soit parce que notre trio d’héros emplumés formait un bonne équipe d’ailes cassées (appréciez l’adaptation de vocabulaire s’il-vous-plait).

Bref, c’était drôle, frais, un poil engagé politiquement et cela plaira autant aux plus jeunes, qui s’attacheront au trio, qu’aux plus grands, qui y verront une satire de notre société. ^^

Editions Hachette – 288 pages n&b – 18€


Sorciers, tome 2 : Terres oubliées – Maxime Fontaine et Romain Watson

Ernest entre au service du Prince, ce monarque sorcier aussi dangereux que fantasque. De Cracovie jusqu’au Groenland en passant par le centre de la Terre, le prestidigitateur frôle la Mort à chaque instant. Peu à peu, il se transforme en ce tueur implacable qu’il n’a jamais voulu devenir. De son côté, Kétinée cherche à briser ce contrat délétère. Un conflit d’intérêt la voit bientôt s’opposer à Ernest, pour la survie ou la destruction de la terre de ses ancêtres : le continent de l’Atlantide.

J’ai savouré cette belle briquette (il pèse son poids ce tome) et pour cause : il se passe tellement de choses entre ces pages !

Comme c’est un tome 2, je ne vais pas pouvoir dire grand chose sans spoiler… néanmoins, on découvre plus en profondeur le personnage de Kétinée (que j’apprécie enfin complètement !), mais également celui d’Ernest (il a vraiment la poisse quand même) et du Prince (no comment…).

J’ai adoré retrouver des situations et des personnages que l’on avait abordés dans la partie de jeu de rôle lors du Blagnac Culture Geek, qui sont tous plus explosifs les uns que les autres.

Bref, j’ai hâte de découvrir le tome 3, mais il va falloir attendre encore un peu ! ^^

Editions Gulf Stream – 512 pages n&b – 22€


Par -Delà les Ténèbres, tome 1 : A la lumière de Séléné – Jennifer Daïna

Dès lors que des accidents étranges se multiplient autour d’Ombeline, elle voit son quotidien se compliquer. Renvoyée de son lycée et inscrite dans un pensionnat supposément strict, elle ne tarde pas à découvrir que l’établissement recèle de mystères.
Elle devra y apprendre à contrôler ses pouvoirs magiques intimement liés à ses émotions tumultueuses tout en rattrapant son retard sur ses nouveaux camarades.
Comme si cela ne suffisait pas, une ombre vient planer au-dessus de sa tête, une malédiction prête à s’accomplir le jour même de son seizième anniversaire.
Ombeline parviendra-t-elle à maitriser la sorcellerie et à percer le secret de ses origines qui semble être la clé de la menace ?

Un résumé mystérieux, une école magique et une superbe couverture… cette nouvelle trilogie avait de quoi me plaire ! J’ai eu la chance de pouvoir la lire peu de temps après avoir découvert l’autrice en devenant l’une de ses partenaires pour 2023. Encore merci à elle pour l’envoi de ce premier volume en numérique ! ^^

J’ai mis du temps avant de rentrer complètement dans l’univers : sans doute parce que j’étais très détachée des personnages dont les préoccupations et actions ne m’ont pas particulièrement touché (à presque 25 ans, on n’a plus vraiment le même mode de pensées qu’à 16, où les hormones sont « on fire » !). J’ai trouvé le début un peu rapide à mon goût pour l’héroïne : en seulement quelques jours elle se découvre des pouvoirs, change d’école, s’attire les foudres de la coqueluche du lycée et capture les pensées du beau, populaire et gentil sportif préféré des demoiselles.

Puis la vie scolaire s’installe et tout devient bien plus intéressant : l’univers est développé et on découvre les lieux et créatures qu’a inventés l’autrice. L’utilisation de la magie est un point qui m’a beaucoup plu : assez traditionnelle (reposant sur les 4 éléments) mais mêlant également l’utilisations des pierres ou encore la botanique, elle est au final très riche et bien développée dès le premier tome.

Mais ce qui m’a le plus plu c’est la noirceur du titre : l’ombre se dessine, elle prends plus d’ampleur jusqu’à exploser dans le dernier tiers du roman. C’est ce point justement qui me donne envie de savoir comment les choses vont pouvoir évoluer par la suite. D’autant que ce premier tome comprend une intrigue générale qui je suppose, va être développée sur les deux autres tomes, mais également une intrigue propre à ce volume, qui trouve sa conclusion à la fin de celui-ci.

Bref, un début de trilogie qui devrait plaire aux adolescents et aux fans d’écoles surnaturels qui n’ont pas peur de la noirceur ! ^^

Auto-édité – 488 pages n&b – 19,90€

Publié dans BD, Roman

Taverne des Séries #21 – Février 2022

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : Les bonnes découvertes du mois de février, dont je ne vous avais pas encore parlé ! ^^


Frostheart, tome 2 : La menace des spectres – Jamie Littler

Embarquez à bord du Frostheart et rejoignez l’aventure !
Dans la cité d’Aurora, alors que le conflit avec les monstres s’intensifie, un nouvel ennemi surgit. Cendre et l’équipage du Frostheart se retrouvent pourchassés par les mystérieux spectres. Ceux-ci convoitent le cœur-de-givre, une pierre qui se trouve à bord du Frostheart. Elle aurait la capacité de libérer un puissant Léviathan au pouvoir destructeur…
Muni de l’énigme laissée par ses parents et de son don de tisseur de chansons, Cendre est le seul à pouvoir mettre la pierre en sûreté. Il tient le sort du monde entre ses mains.

J’ai adoré ce second tome. Le premier volume était un coup de coeur… et bien le second est dans la même ligné !

L’équipage du Frostheart va être particulièrement malmenée et le danger et de plus en plus présent. D’autant qu’il semblerait que Cendre n’est pas le seul a être à la recherche de ses parents… Les révélations de fin de tomes sont déchirantes et j’ai hâte de découvrir la conclusion de cette aventure, qui sort justement en avril !

Bref, une suite toujours aussi chouette et un destin bien plus grand qui plane sur notre jeune héros ! ^^

Edition Nathan – 400 pages n&b – 16,95€


La sorcière aux champignons, tome 1 – Tachibana Higushi

Luna la sorcière habite au fond d’une sombre forêt et fait pousser des champignons vénéneux sur son passage. Les villageois la craignent et la fuient, car ils ignorent qu’elle œuvre uniquement dans le but de les aider. Luna cache sa tristesse et tente de se satisfaire de sa condition. Mais un jour, l’amour vient lui jouer des tours…

La première série de cette autrice, L’Académie Alice, a marqué mon adolescence : un dessin très particulier voir bancal par moment, mais des personnages profonds et attachants et surtout un scénario complexe et bien mené sur les 31 tomes qui composent la série.
Alors quand son retour a été annoncé dans le catalogue de Glénat, je n’ai pas cherché plus loin et j’ai immédiatement ajouté le titre à ma wishlist !

On suit dans ce premier volume le quotidien de Luna, une jeune sorcière liée aux champignons. Peu appréciée par les habitants des villages voisins, la jeune fille leur livre pourtant des remèdes miraculeux et purifie leur air avec ses miasmes.
Un premier tome introductif, dont la fin promet une suite plus mouvementée et sans doute plus sombre que ce que la couverture toute douce annonce.

Bref, un début de série très sympa, que je ne peux que vous conseiller pour une dose mignonitude !

Edition Glénat – 194 pages n&b – 6,90€


Six mois par an – Clara Duarte

L’histoire d’Hana et Ro, c’est… une bagarre, un supermarché, beaucoup de spaghettis, une salle de bain écœurante, un piano électronique et beaucoup trop de plantes.
C’est bordélique, maladroit, mais c’est aussi beau. Surtout, c’est évident. Ça l’est tellement qu’Hana pense que ça pourrait durer éternellement.
Et puis, le 31 août, Hana s’endort paisiblement au côté de Ro. Mais à son réveil, Ro n’est plus là.
Disparue, sans laisser de traces. Envolée, sans que personne se souvienne d’elle, sauf Hana. Comme si, au final, Ro n’avait tout simplement jamais existé.
Qui est vraiment Ro, cette jeune fille mystérieuse et pourtant pleine de vie ?

Un récit légèrement fantastique, où se mêle plein de thématiques différentes, plus où moins développées. Une histoire d’amour qui lie deux jeunes femmes brutalement, en chamboulant leur quotidien.

Si j’ai beaucoup aimé la conclusion du roman, apportant les réponses à mes interrogations, j’ai eu un peu de mal à avancer dans ma lecture : j’ai trouvé un certain nombre de longueurs, accentuées par l’omniprésence de la drogue et de l’alcool. Alors certains d’entre vous risquent de ne pas voir le problème (après tout on parle de jeunes adultes d’aujourd’hui et c’est plutôt réaliste), néanmoins ce sont des thématiques avec lesquelles j’ai beaucoup de mal, d’autant que ça banalise la prise de ses derniers, ce qui ne me parait pas être un message très sain à transmettre (après tout ce n’est pas forcément parce que tout le monde le fait que c’est une bonne chose)…

Mais le coté fantastique m’a quand même maintenu dans l’intrigue et le mystère qu’est l’existence de Ro, dont on apprend que quelques fragments avant la révélation finale fait que l’on se pose des questions tout le roman et que l’on a envie de connaitre le pourquoi du comment.

Bref, un récit qui change un peu de ce que j’ai l’habitude de lire, qui m’a pas mal dérangée sur certains points mais à la fin agréable ! ^^
(Merci aux Editions Hachette pour l’envoi de ce roman en numérique !)

Editions Hachette – 576 pages n&b – 18€


Magica – Yuzuko Hoshimi

Découvrez les contes oniriques d’un magicien qui observe le monde !
Il est le témoin privilégié de ces instants où la vie brille de mille feux…
Il était une fois un beau magicien qui ne pouvait utiliser qu’une seule magie, un peu étrange, lui permettant de transformer l’éclat de la vie en gemme. Chacun de ces joyaux renfermait les drames et les comédies que ce mage impuissant avait vu se dérouler à travers l’univers.
Ainsi se lève le rideau sur ces  » contes de fée fantastiques  » aussi touchants que stupéfiants.

Cette superbe intégrale regroupe 5 courtes histoires, dont un magicien (que l’on nous présente dans le prologue) va être témoin. Simple spectateur, c’est une sorte de voyageur qui passe au cours de l’histoire, sans réellement interférer, servant de fil conducteur entre les différents récits.

Ces derniers, très oniriques, peuvent pourtant être rattachés à des sujets d’actualités bien plus poussés : la cause animale, l’écologie, la guerre, la quête de « l’immortalité »… le tout sublimé par le trait de la mangaka, tout à l’aquarelle et en couleurs !

Bref, j’ai adoré ma lecture et je ne peux que la conseiller. Mais petit avertissement quand même : la mort et la violence sont très présentes malgré le coté tout doux du trait. Cumulées à la complexité du sous texte, ce n’est pas un titre pour les plus jeunes, ni un titre à lire dans un mood « sans prise de tête », au risque de passer à coté !

Editions Meian – 192 pages couleurs – 14,95€


Gousse et le livre des Scribes – Tristan Koëgel

« Et si je vous disais que j’ai libéré ma ville et tous ses habitants avec trois pétards, deux poireaux, une poignée de sarbacanes, une fille aux yeux verts et une bibliothécaire ? »
Ce que raconte le jeune Gousse vous paraît bizarre ? C’est pourtant vrai. Le plus incroyable, c’est que pour sauver sa ville, il va être propulsé au Moyen Âge grâce à un grimoire magique !
Suivez notre héros dans cette drôlissime aventure. Ventredieu ! Vous ne serez pas déçus du voyage !

Un chouette moment de lecture ! ^^

Gousse est un farceur. Les mauvais tours c’est son dada. Mais par un coup du sort, il va se retrouver transporté au Moyen Age, accompagné de la bibliothécaire de son village et d’une jeune apprentie qui n’a pas sa langue dans sa poche ! le seul moyen pour rentre dans son époque est de remettre la main sur le grimoire magique de Madame B… Et ça, ce ne sera pas du tout cuit !

Gousse fait partie de ces héros détestables pour les frasques qu’ils jouent mais également très attachants pour leur humour à toutes épreuves. le récit n’est pas très long, ponctué de petite illustrations, ce qui rend la lecture très fluide est parfaite pour des enfants de 8-9 ans. On ajoute à ça le langage « moyenâgeux » qui détonne avec les pensées du jeune garçon ainsi que les inventions modernes qu’il va introduire à sa sauce dans cette époque et on obtient un titre très drôle, qui en ravira plus d’un.

Bref, à faire découvrir pour dépoussiérer les chevaliers et les princesses (pas toujours) en détresse ! ^^
(je remercie les Editions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce titre en version numérique !)

Editions Didier Jeunesse – 192 pages n&b – 12,90€


Iron Widow, tome 1 – Xiran Jay Zhao

Pilotés par l’énergie psychique combinée de couples de Concubins, les Chrysalides sont les gardiens de la grande muraille de Huaxia menacée par les envahisseurs Hunduns. Mais chaque bataille se solde systématiquement par le décès de la Concubine.
Pour venger sa sœur morte au combat, Wu Zetian s’engage dans l’armée, où elle espère être associée au meurtrier de sa sœur… Mais la vengeance peut-elle suffire à son épanouissement ?
Car les femmes ne sont pas les seules à être sacrifiées par le pouvoir archaïque et patriarcal de Huaxia, où mensonges et manipulations sont légion. C’est tout un peuple qui en est victime. Ce n’est pas d’une vengeance dont ont besoin les habitants de Huaxia, c’est d’une libération. Et Zetian pourrait être l’étincelle qui mettra le feu aux poudres de la révolte…

Avant tout, je dois vous avouer un truc : les histoires avec des robots géants, j’adore ça. J’ai grandi avec des séries et licences comme Evangelion, Gundam ou encore Goldorak, ce qui fait que les méchas, c’est un peu un plaisir coupable. du coup ce roman… J’avais très hâte de le découvrir. On rajoute à ça toute l’empreinte chinoise qui touche le récit et bingo !

J’ai dévoré le roman en deux jours. Zetian a un tempérament de feu et surtout, elle ne change pas d’objectif : elle veut sa vengeance et elle l’aura. Plus on avance dans le récit et plus la colère qui l’anime grandit, la poussant à viser de plus en plus haut… une vraie anti-héroïne ! Et c’est ce qui m’a le plus plu : les personnages que l’on rencontre sont tous détestables par certains aspects plus ou moins poussés, mais n’en reste pas moins humains.

L’univers est également rafraichissant : si dans l’animation japonaise ou retrouve pléthore de mondes similaires, mêlant tradition et robotique hyper-poussée, c’est quelque chose de beaucoup plus rare par chez nous… et ça fait du bien !

Autre point à relever : si romance il y a, elle reste assez unique dans son genre. C’est un type de romance que l’on trouve peu (pour ma part c’est le premier roman que je lis avec cette tournure là) et j’ai trouvé que ça s’inscrivait plutôt logiquement dans l’intrigue.
Et puis la chute de ce premier tome… il me faut le tome 2 maintenant !

Bref, j’ai adoré, la version papier a rejoint ma wishlist et j’attends le tome 2 avec impatience ! 😍

Editions de La Martinière Jeunesse – 464 pages n&b – 20€

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La Passeuse de mots, tome 1 – Alric et Jennifer Twice

Un résumé prometteur, un engouement indéniable… mais une lecture mitigée !


Dans le royaume de Hélios, les mots ont un pouvoir. Celui de créer, d’équilibrer, puis de détruire le monde. Lorsqu’on les prononce, aucun retour en arrière n’est possible.
Arya, une jeune fille de la capitale, est passionnée de livres. Elle en dévore chaque mot. Mais elle est loin de se douter qu’elle est la clé pour sauver son royaume, le seul qui ait restreint l’utilisation de la magie grâce à un traité. Un traité qui ne plaît pas aux rebelles, prêts à tout pour l’éradiquer.
À l’aube des changements qui s’annoncent, les Mots se réveillent pour établir l’ordre dans le chaos, la vérité dans l’illusion.

Ils attendent leur Appel. Celui de la Passeuse de Mots.


L’histoire

La vie d’Arya est simple, mais heureuse : elle a une famille aimante, elle profite de son temps libre pour lire, et elle peut voir secrètement son amour d’enfance, le prince Aïdan. Mais le royaume n’est pas si paisible que la vie qu’elle mène. Lorsqu’Hélios s’écroule sous les pas des Soldats de Verre, la jeune fille doit fuir et prendre en main son destin… découvrant alors qu’elle possède un don qui pourrait tous les sauver.

J’ai mis du temps à vraiment me plonger dans cette intrigue plus que prometteuse : en même temps avec plus de 700 pages, il y avait de quoi faire ! Mais mon rythme en dents de scie et mon ressenti vis-à-vis des personnages me laissent un avis assez mitigé sur ce premier tome.

J’ai bien aimé l’introduction, qui nous permet de nous familiariser avec Arya et la politique de l’univers. Les auteurs nous placent les bases, et lorsque la jeune fille va tout perdre, on a vraiment cette sensation de vide, on ressent bien la perte que l’écroulement de ses convictions provoque.
J’ai accroché à ses débuts avec les Mots, la difficulté qu’elle a à se familiariser avec ce pouvoir et à sa rencontre avec Killian, qui a tout du « sombre canon toujours prêt à envoyer des piques mais au lourd passé« … Le problème est que cet état d’apprentissage/découverte compliquée prend facilement la moitié de l’ouvrage… Et que j’ai petit-à-petit décroché.
J’ai été très détachée de tous les évènements concernant l’arrivée d’Alric dans la bande (ce type de créature n’est pas vraiment ma tasse de thé, ça y a joué) et j’avais très envie de secouer l’héroïne en lui rappelant qu’il était peut-être temps qu’elle s’active au lieu de pleurer sur son sort…
J’ai par contre été happée par toute la partie se déroulant sur les mers (mon amour des pirates n’y est sans doute pas pour rien) et sur l’île (ne pas spoiler…). Le développement de ce lieu et la manière dont Arya va prendre conscience de sa puissance m’a paru très intéressant, surtout lorsqu’elle s’est mise à réellement faire ses propres choix.

Comme la fin m’a beaucoup plus emballée que le cœur du livre, je ne sais pas trop quoi en penser. Est-ce que l’ouvrage souffre de longueurs ? Est-ce que cette sensation de « moui mais… » est due au fait que je n’ai pas vraiment accroché aux personnages ?
Pourtant l’univers est intéressant et riche, et la plume est agréable à suivre : c’est fluide, et je n’ai pas du tout ressenti de coupure qui pourrait être provoquée par l’écriture à quatre mains.


Les personnages

Sur ce point j’ai pas mal de chose à dire.

Premièrement, Arya : si de prime abord, je me suis identifiée à elle pour son coté amoureuse des livres, sa simplicité de vie et son amour pour ceux qui l’entour, elle m’a vite tapé sur les nerfs : très naïve (parfois trop), elle radote souvent sur le fait que tout est nouveau pour elle et elle se repose énormément sur les protagonistes masculins qui l’entour.

Et parlons d’eux d’ailleurs : déjà ils sont tous beaux. Mais je ne dis pas ça comme ça, on nous le rappelle continuellement ! Que ce soit Killian ou Alric, à chaque fois qu’Alya pose les yeux sur eux, elle est en pamoison. Alors ok, pour l’un d’entre eux, c’est carrément dans sa nature, mais pas besoin de nous le répéter toutes les deux pages ! Le seul qui échappe à ce déshabillement régulier, c’est Soren. Le général a un rôle de paternel que j’ai trouvé touchant même si il est clairement secondaire par rapport au trio central.

Killian est un personnage que j’ai d’abord beaucoup apprécié… avant de me lasser. c’est l’archétype du badboy, il y a une tension inévitable entre lui et Arya (j’attend le retour du béguin de cette dernière pour voir le carré amoureux que cela va former) mais il est clairement détestable : il est égoïste, n’a aucun scrupule à blesser son entourage, mais a étonnamment tendance à attirer l’attention dès que l’héroïne semble se détacher de lui (comprendra qui pourra, j’essaie de ne pas spoiler). Il reste très mystérieux, ce qui pique ma curiosité, mais j’ai un peu peur de la tournure que pourrait prendre sa relation avec l’héroine.

Quant à Alric… Et bien déjà j’ai fait un gros blocage sur son nom : comme l’un des auteurs se nomme de la même manière, je n’ai pas pu m’empêcher d’être dérangée pendant une bonne partie de ma lecture. Ensuite, je ne suis pas du tout fan du type de créature qu’il est. Je n’en dévoilerai pas plus pour vous laissez la surprise, mais toute cette partie de l’histoire ne m’a pas plus intéressée que ça. Enfin, j’ai eu du mal avec sa personnalité. Certes cela provoque une dualité entre la puissance qu’il incarne et son esprit brisé par les années de « vie », mais la dévotion qu’il a envers Alya m’a mise mal-à-l’aise. D’autant qu’avec lui, on a possiblement deux prétendants pour Arya (en plus du disparu du début), et cette potentielle romance ne me parait pas des plus pertinentes au vu de l’importance et de l’étendue de la quête de l’héroïne (mais la romance dans le young-adult semble assez inévitable dernièrement).


L’édition

Je remercie les Editions Hachette pour l’envoi de ce roman en version numérique ! ^^
Ce fut une surprise quand j’ai découvert le nombre de pages : c’est une donnée que je ne regarde pas lorsque je me renseigne sur les livres qui me font envie, alors quand j’ai découvert la brique que ce premier tome constituait… o.O

Petit point sur la couverture : elle est superbe ! Le travail de la maison d’édition sur leurs dernières parutions est très plaisant, surtout en fantasy et il est très sympa de pouvoir découvrir que chaque élément de la couverture a réellement un lien avec le récit.


En bref…

Une histoire prometteuse avec laquelle j’ai eu quelques difficultés, mais dont la fin m’a donné envie d’en apprendre plus sur la suite de l’intrigue… A voir lorsque cette dernière sortira ! ^^


Liens utiles

Le site des Editions Hachette Romans (Lecture Academy) : https://www.lecture-academy.com/

Se procurer la série dans une librairie indépendante près de chez soi : https://www.librairiesindependantes.com/product/9782016285916/

Publié dans BD, Manga, Roman

Taverne des Séries #13 – Octobre 2020

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : début de série, bulles et lecture jeunesse ! ^^


Fingus Malister, tome 2 : Crâne bavard, grimoire et magie noire – Ariel Holzl

Apprenti seigneur maléfique, Fingus Malister a pour conseiller occulte le Crâne de son grand-père et pour amie Polly, une jeune sorcière. Le Crâne suggère à Fingus de développer son pouvoir grâce à un manuel de nécromancie, le M.E.C.H.A.N.T. Il faut le dérober au Monarque de l’Automne, dans son palais de Feuilles Mortes et de Larmes. Fingus et Polly parviennent à voler le précieux grimoire. Mais une armée de créatures monstrueuses levée par le Monarque encercle le village de Bedlam, menaçant de tuer les habitants si le manuel n’est pas restitué. Que va faire Fingus ?

Surprise en découvrant ce second tome… qui était le dernier ! Mais c’est un chouette final que nous offre l’auteur. ^^

Je remercie les Editions Rageot pour l’envoi de cet ouvrage en version numérique ! ^^

On suit encore une fois Fingus, dans sa quête pour devenir LE seigneur maléfique du village… malheureusement pour lui, son grand-père va y mettre son grain de sel, et va lui faire une terrible suggestion… qui comme les « bonnes idées » du premier tome, va partir en cacahouète !

J’ai tout autant aimé ce second volume que le premier : l’humour est toujours au rendez-vous, les situations incongrues également. On en apprend plus sur l’histoire familiale des Malister et Fingus grandit beaucoup dans ce tome. J’ai été assez surprise par la fin de l’ouvrage, car je ne m’attendais pas à ce que l’histoire soit clôturée en 2 volumes (j’aurais été preneuse pour une ou deux autres aventures halloweenesques avec le jeune seigneur maléfique). Je regrette un peu qu’il y eu aussi peu de pages dans cette fin, même si je la trouve très chouette.

Un autre de mes regrets réside dans la présence, ou plutôt la presque absence de Polly : c’est un personnage que j’aimais beaucoup dans le premier tome, dont j’espérais le développement, et qui est au final très peu présente dans cette intrigue. Dommage !

Bref, une chouette duologie, parfaite pour la saison ! ^^

Editions Rageot – 192 pages n&b – 12,50 €


La Ville sans Vent, tome 2 : La fille de la forêt – Eleonore Devillepoix

Alors que le froid s’abat sur Hyperborée, Lastyanax et Arka sont séparés. Le jeune mage a laissé derrière lui famille et amis pour se lancer à la recherche de sa disciple, partie retrouver ses racines loin du nord. Pendant ce temps, la conquête de la cité semble à portée de main pour le maître des lémures. Mais les projets mortifères de ses supérieurs vont faire vaciller ses plans… Parmi ces êtres aux destins entrelacés, qui prendra la tête de la ville sans vent ?

Une très belle conclusion à cette duologie ! ^^

Dans ce second tome, l’accent est mis sur le « comment tout a commencé » et sur l’évolution des personnages : Arka grandit, elle se positionne petit à petit dans les évènements auxquels elle fait face, et on découvre réellement ce qui la lie à la forêt des amazones, dont elle n’arrive pas à se défaire…
Lastyanax est beaucoup moins présent dans ce tome, laissant la place à Pyrrha : parfait ! Dans le tome 1, la jeune femme avait d’abord été un coup de cœur avant de devenir trop « précieuse » et horripilante… ici, plus question de prétention, elle prend à cœur le sauvetage des mages emprisonnés et même si elle garde son caractère de « miss-je-sais-tout », elle est beaucoup plus attachante.

Niveau intrigue, le coté politique est toujours plus important, notamment pendant cette période de changement dans laquelle se trouve Hyperborée au début du roman. La fin est particulièrement prenante, car sachant que ce tome est le dernier, le dénouement est très attendu… et c’est une super fin que nous propose l’autrice. J’ai bien aimé l’épiloge, qui nous laisse espérer (ou pas) à une potentielle suite, ou en tout cas à une ouverture pour retrouver nos personnages.

En bref, c’était une super lecture (même si je suis un peu triste de quitter nos héros), et j’espère pouvoir lire de nouveau l’autrice dans un nouvel ouvrage ! ^^
Encore merci aux Editions Hachette pour l’envoi de cette fin en version numérique !

Editions Hachette – 400 pages n&b – 18 €


Mao, tome 3 – Rumiko Takahashi

Alors que le séisme tant redouté sème finalement la destruction dans la région de la capitale, Mao se retrouve face à son ennemi de toujours, Byoki. Cette confrontation ravive chez le maître onmyo des souvenirs vieux de plusieurs siècles. Mao avait un rôle à jouer, autrefois. Un rôle oublié mais lourd de sens…

Dans ce volume, on en apprend beaucoup sur le passé de Mao, grâce à la rencontre avec d’anciens… « camarades » dirons-nous. Il se centre surtout sur la vie du maitre onmyo avant sa rencontre avec Byoki, ce qui nous promet pas mal d’action… d’autres révélations sur l’entourage de Nanoka sont faites, et on rentre réellement dans l’action avec de premiers « grands méchants » ou plutôt de adversaires plus coriaces que les démons que l’on en rencontré dans les premiers tomes.

Pour ma part ça fonctionne toujours très bien, j’attends donc le tome 4 avec impatience ! ^^

Editions Glénat – 192 pages n&b – 6,90 €


Bride Stories, tome 12 – Kaoru Mori

Malgré les mises en garde de son ami Hawkins, Smith persévère dans son projet et se prépare à reprendre la route, cette fois-ci en sens inverse ! Son but est double : revoir les familles qui l’ont accueilli à bras ouverts lors de son périple, mais aussi les prendre en photo afin de garder d’elles une trace durable. Muni de son appareil, l’explorateur arrive à Antalya, escorté par Ali, Talas et Nikolovski, puis continue son chemin jusqu’en Perse. L’occasion pour sa future épouse de rencontrer à son tour les personnes qu’il avait croisées lors de son précédent voyage…

Encore un superbe tome !

On rejoint Smith et Talas, pour leur voyage de retour !
Je ne sais pas si c’est le fait de recroiser des personnages que l’explorateur avait rencontré à l’aller, mais j’ai eu l’impression que le rythme commençait à s’accélérer… serait-ce l’amorce de la fin de cette série qui m’accompagne depuis quelques années maintenant ?
Dans ce volume, le jeune couple et leur équipe rejoignent la demeure d’Anis et Shirin. L’attachement entre les deux femmes est toujours plus présent et leur curiosité face à la culture de Talas, qui sort « découverte » et voyage entourée d’hommes rend le récit léger et tout doux. Néanmoins, je me suis posée des questions sur cette acceptation presque immédiate de la différence : C’est l’un des éléments qui fait justement la douceur de l’histoire de Kaoru Mori, mais est-ce que, dans la « vraie vie », cette curiosité serait aussi « positive » ? Est-ce que ces femmes aux cultures assez différentes s’accepteraient aussi rapidement sans moment de « gêne » par peur de l’inconnu ? Mystère…

Dans tous les cas, cette série est toujours une réussite pour moi, que ce soit dans l’histoire ou dans le trait (les cheveux dans ce volume… *^*), à découvrir immédiatement si ce n’est pas déjà fait ! ^^

Editions Ki-oon – 192 pages n&b – 7,65 €


Winterwood – Shea Ernshaw

Certains disent que les bois de Wicker Woods sont magiques. Hantés, mêmes. Nora Walker, héritière d’une longue lignée de sorcière, sait à quoi s’en tenir : toutes les femmes de sa famille partagent un lien particulier avec la forêt. Et c’est ce lien qui met Oliver Huntsman sur sa route. Lorsque l’adolescente le retrouve, gelé, au milieu de ces arbres inquiétants, elle n’en croit pas ses yeux. Oliver, c’est le garçon du Camp de Redressement pour jeunes en difficulté qui a disparu en pleine tempête de neige voilà plusieurs semaines. Il devrait être mort. Et pourtant, il est là, vivant. Nora le recueille chez elle et tombe amoureuse de lui. Mais elle ne peut s’empêcher de remarquer qu’en présence du jeune homme les bois réagissent étrangement et de se demander comment il a pu survivre à cette nuit de tempête qui aurait dû le tuer. Elle comprend que son nouvel ami cache un secret. Oliver, de son côté, est prêt à tout pour garder ses secrets enfouis. Car il n’est pas le seul à avoir disparu cette nuit-là.

Une petite lecture de saison, que je dois aux Editions Rageot, qui m’ont envoyé le roman en version numérique !
Après avoir bien aimé le précédent titre de l’autrice, The Wicked Deep, je me suis laissée tenter par celui-ci. Je n’ai pas été autant happée qu’avec le premier, mais c’était quand même une bonne lecture ! ^^

Ici, plus question de mer (même si l’eau est bien présente…) mais plutôt de forêt : les Wicker Woods, des bois sombre, et vivants, dont personne ne revient et où finissent les objets perdus. J’ai beaucoup aimé le coté très mystique de la forêt, qui évoque la place de cette dernière dans les contes, mais également dans les histoires de sorcières.
La plume de l’autrice est toujours très descriptive, mais elle m’a moins captivée que dans son précédent ouvrage (peut-être que les profondeurs marines me parlent un peu plus que la forêt ? Qui sait…) : on sent quand même le froid et la dangerosité de ces bois, mais également toute leur noirceur… C’est donc une parfaite lecture de saison !

Pour ce qui est des personnages, j’ai encore une fois trouvé la romance un peu trop rapide, mais en même temps cela m’a moins dérangé que dans l’histoire précédente : le coté sorcière, forêt envoutante et ensorcèlement collait bien avec cette attirance presque inexpliquée enter les personnages.

Bref, c’est une chouette lecture, un peu spooky donc parfaite pour l’ambiance d’Halloween ! ^^

Editions Rageot – 400 pages n&b – 17,50 €


Kiroho, tome 1 : Les disparus de Bois-sur-Mer – BrunoWaro et Rémi Guérin

Bois-sur-Mer est le théâtre d’étranges phénomènes : des marins disparaissent et la météo se détraque. Et si un Kiroho, une âme errante, était à l’origine de tous ces mystères ? Appelés à la rescousse, le professeur Charles, grand chasseur de Kirohos, et son assistante parviendront-ils à sauver la ville ?

Une lecture mignonne, mais sans plus !

Dans cet univers emplit d’animaux anthropomorphes, les âmes errantes peuvent non seulement être vu par certaines personnes aux capacités spéciales, mais elles peuvent également causer du tord au vivants… ce sont les Kirohos. On suit dans ce tome le professeur Charles et son assistante Lise, qui partent résoudre les mystères entourant Bois-sur-Mer. En effet, la météo semble complètement détraquée et les pêcheurs disparaissent en mer…

L’intrigue est assez rapide et les révélations s’enchainent sur la fin… de manière un peu trop rapide à mon goût. Si j’ai dans un premier temps été attirée par la couverture, le trait m’a parfois un peu dérangée dans les planches… dommage, car le « cahier graphique » à la fin de l’ouvrage montre de très jolies recherches à l’aquarelle, que je trouve plus sympas que le mélange numérique-traditionnel des pages. ^^ »

Néanmoins, je pense que c’est un titre qui pourrait plaire aux plus jeunes (qui reste le public cible), à tester donc avec les enfants ! ^^

Editions Ankama – 68 pages couleurs – 13,90 €

Publié dans Roman

La Ville sans Vent – Éléonore Devillepoix

Une tour en haut de laquelle se perchent des mages, une Amazone à la recherche de son père, un meurtre dissimulé en accident… Bienvenue en Hyperborée !


A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d ‘Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.


L’histoire

Le jour où Lastyanax passe sa soutenance et obtient avec brio son titre de mage, il découvre dans la foulée que son maître est décédé. Mais cette mort lui parait bien étrange, et il est persuadé que l’on a éliminé son mentor car il devenait trop gênant…
Dans sa quête pour découvrir la vérité, il va croiser la route d’Arka, une jeune amazone sous couverture qui cherche à retrouver son père, dont elle ne connait que le rang de mage et un passage dans la ville de Napoca où elle est née…

J’ai adoré l’univers présenté : le conflit entre les mages et les amazones, le système de magie, l’architecture et le fonctionnement de cette ville-tour… Toute l’histoire est centrée sur la politique et les conflits qu’elle engendre dans la cité : que ce soit les magouilles avec la pègre du premier niveau ou les manipulations des hauts placés du septième, on découvre toute la perversité de ce système corrompu jusqu’à la moelle.

Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est que, contrairement au schéma que l’on retrouve régulièrement dans ce cas-là (à savoir les héros qui renversent le système défaillant), on va réellement prendre conscience de la puissance du réseau : nos personnages vont régulièrement se retrouver face à un mur, et vont avancer petit à petit pour s’infiltrer dans les failles. L’évolution de ces derniers se fait d’ailleurs au rythme du récit, assez lentement, ce qui personnellement m’a happé, car j’ai beaucoup aimé découvrir la ville sans vent et ses mécaniques en même temps et de la même manière qu’Arka (et que Lastyanax, pour le coté politique).

L’écriture de l’autrice est fluide et surtout très détaillée, ce qui nous donne un aperçu de l’étendue et de la complexité de son univers. C’est ce qui m’a maintenu durant le récit malgré son rythme lent, et cela promet de bonnes découvertes dans le prochain tome. Car au vu de la tournure que prend l’histoire sur le dernier chapitre (et de l’intitulé de l’ouvrage sur le site de l’éditeur), ce volume est un premier tome (pour mon plus grand plaisir) ! ^^

Les personnages

J’ai très rapidement accroché au personnage d’Arka : son franc-parler, sa façon de penser, de voir la ville…

Pour ce qui est de Lastyanax… j’ai apprécié le détester : il est par moment imbuvable et a vraiment un caractère de cochon, mais il fini par s’attacher à la jeune fille et à lui faire confiance.

Pour ce qui est des personnages secondaires, j’ai été un peu surprise : de manière générale, j’ai trouvé qu’ils incarnaient tous bien leur rôle, sauf pour Pyrrha dont je n’ai pas vraiment aimé le changement de comportement dans les derniers chapitres : j’ai eu dans un premier temps un coup de cœur pour le personnage, qui donnait une dimension féministe au récit, mais je l’ai trouvé horripilante sur la fin (elle m’évoquait une enfant faisant un caprice…). Je suis donc un peu mitigée par ce personnage, à voir (peut-être ?) par la suite !


L’édition

Je remercie les Editions Hachette pour l’envoi de ce service de presse numérique !
Comme il était au format PDF, et que ma Kobo à presque 10 ans, j’ai été un peu gênée par le format (elle a du mal avec les PDF, il faut zoomer sur la page et se déplacer dedans pour lire, et avec le micro temps de décalage, cela peut être gênant)… néanmoins je m’y suis rapidement habituée ! ^^

Mais je vais également faire un petit encart sur la couverture de cet ouvrage : au vu des conditions durant lesquelles je l’ai lu, le livre papier n’était alors pas sortie. Je n’ai donc pas pu avoir l’ouvrage entre les mains. Néanmoins, la superbe couverture qui semble pleine de dorures est très attractive, et c’est d’ailleurs, avec le titre très prometteur, ce qui m’a poussé à découvrir le résumé de l’ouvrage. ^^


En bref…

Une excellente lecture, que je suis contente d’avoir pu découvrir pendant le confinement, car elle m’a redonner envie de lire (j’avais du mal pendant cette période) ! ^^
J’ai maintenant hâte de découvrir la suite des aventures de notre duo de choc !


Liens utiles

Le site des éditions Hachette : https://www.hachette.fr/

Se procurer l’ouvrage sur le site place des libraires : https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782017108443-la-ville-sans-vent-t-1-eleonore-devillepoix/