Publié dans BD

Sorunne – Diego G. Reinfeld et Guille Rancel

Un ouvrage financé il y a un an maintenant… qui est arrivé à la maison juste avant les fêtes !


Je vais vous raconter une histoire de rencontre. Il y sera question de Personne, du pèlerin, de kuddra et de la bhuru.

Il est possible que mon récit révèle quelques chose de plus, quelque chose qui m’échappe ou que j’ai oublié.

Mais je brule les étapes. Asseyez-vous, l’histoire va caommencer. Et peut-être qu’après vous pourrez m’aiderr à la comprendre complètement.


L’histoire

La Sorunne comprend 5 règles :
– Tu ne liras pas les paroles écrites
– Tu ne mangeras pas les fleurs de duiya
– Tu ne briseras pas les statuettes iddâk
– Tu ne prendras pas les masques de l’arbre des morts
– Tu ne te feras pas appeller par les noms anciens
Personne a toujours suivi la Sorunne. Jusqu’au jour où le destin et le hazard vont croiser sa route…

Il m’a fallu deux lectures pour bien cerner cet ouvrage : il est très spécial !
La narration est particulière et par moment assez perchée (volonté de l’auteur ou soucis de traduction, ça reste encore un mystère).
Le récit est finalement très métaphorique, puisque le chemin que va parcourir Personne est à la fois ancré dans la réalité et bien plus introspectif, voir spirituel.

Attention cependant, ce n’est clairement pas un ouvrage à mettre entre toutes les mains : la couverture colorée peut être trompeuse, mais le contenu reste très violent par moment (on a quand même un corps sectionné dans les dix premières pages) et l’écriture n’est pas si simple que ça à décripter.

Les personnages

Personne est un personnage que je qualifierais de « page vierge » : avant le début de l’intrigue, c’est une personne lambda, et c’est seulement sa rencontre avec le pèlerin qui va bousculer son quotidien. Suite à cette rencontre, il va chercher à comprendre qui il est, en entreprenant un grand voyage à travers cet univers si spécial.

La bhuru qui l’accompagne est très mystérieuse : le passé et les caractéristiques de son peuple ainsi que ce qu’elle semble savoir mais qu’elle ne divulge pas entretient cette aura de mystère. J’aurais bien aimé en apprendre davantage, car c’est pour moi un personnage avec beaucoup plus de potentiel.

Les autres personalités que l’on rencontre sont également très intéréssantes : le pèlerin, les sages, le konsoh qui conte l’histoire… ils ont tous une importance dans le récit, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

L’édition

Comme dans tous les ouvrages que j’ai de cette plateforme d’édition, le trait est particulièrement beau.

A mi-chemin entre la BD et le cinéma d’animation, les planches défilent à la manière d’un métrage. Les couleurs sont superbes, très vives et lumineuses et le charadesign…
Wow ! C’est un des premiers éléments qui m’a attiré : les personages sont variés et très originaux, ce qui est d’autant plus apréciable dans l’artbook (que j’ai pris lors du choix de ma contribution), où l’on peut découvrir les différentes recherches pour chacun d’entre eux.

Comme pour Crépanquine dont je vous avais parlé dans l’un de mes premiers articles, l’ouvrage est à la base en espagnol, mais a pu bénéficier d’une traduction dans plusieurs langues, dont le français. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas vous le procurer !


En bref…

Une superbe réception, très attendue (depuis le temps), que je vous conseille vivement ! ^^


Liens utiles

L’instagram de Guille Rancel : https://www.instagram.com/guillerancel/

Se procurer l’ouvrage (en précomande sur le site de la Fnac, disponible à partir de mars 2022) : https://livre.fnac.com/a16352017/Guille-Rancel-Sorunne

Publié dans Roman

Ce que murmure la mer – Claire Carabas

La petite sirène est bien loin d’Ariel… Et si l’amour était justement plus fort que tout ?


« Je quitte mon monde, une fois de plus, pour aller à la rencontre du vôtre.
Je m’approche des lumières qui ceinturent vos rivages.
Je respire l’odeur de votre terre, de vos plantes et de vos feux.
Je longe vos côtes. Je peux nager longtemps.
Inlassable, je fends l’eau. Je cherche ce chant à nul autre pareil.
Ce chant que les femmes adressent à leurs hommes perdus.  »

L’histoire de la sirène qui aimait l’homme n’a pas d’âge, l’impossibilité de cette pulsion se noue à la manière des grandes tragédies et étouffe inexorablement l’héroïne.

Pourtant, quand Galathée aperçoit Yvon, solitaire sur son bateau à voiles, l’amour la foudroie et la pousse à toutes les folies.
Eperdue, désespérée, animée par un espoir aveugle, elle parvient à se faire une place dans la vie du jeune marin, mais qu’en est-il de son coeur?


L’histoire

J’étais très curieuse de découvrir cette réécriture : le conte originel est bien plus triste et fataliste que la revisite de Disney, et j’avais hâte de voir si l’autrice avait pris le parti du happy ending ou de quelque chose de plus sombre…

Et bien pour ça, j’ai été gâtée ! J’ai adoré la chute, le changement de mentalité de Galathée et la manière dont elle se transforme. J’ai trouvé ça très pertinent et ça a m’a permis d’apprécier le coté « amour inconditionnel » qui m’apparaissait comme un peu simple et trop « rose » pendant ma lecture (enfin mon écoute, mais je le développerai un peu plus tard dans l’article).

L’écriture est poétique et très contemplative : le rythme est lent, et on sent les jours passer, les personnages changer. Si c’est un point qui m’a paru ajouter des longueurs par moment, je trouve que ça a également permis de développer les personnages et de bien comprendre la finalité de l’histoire, évitant que cette dernière tombe comme un cheveu sur la soupe.
On ajoute à ça la construction en ping-pong, qui permet de découvrir un même évènement du point de vue de la sirène, et de celui de son chevalier et on a finalement une vision complète de toute la tragédie qui se joue.

Les personnages

Galathée est très naïve : ne connaissant que le palais de son père, la découverte de la surface est emplit de merveilles pour elle. La manière dont elle voit le monde et les gens qui l’entours est très simple, presque enfantine, mais ça correspond à son ignorance de la terre ferme. La manière dont elle va évoluer, parasitée par son amour, provoque une lente descente aux enfers, alors qu’elle était persuadée d’être celle qui montrerait aux autres qu’ils se trompaient.

Le personnage d’Yvon est son opposé : hanté par ses propres démons et très pessimiste au final. Si il va secourir et aider la jeune femme, comme dirigé par un instinct primaire (le coup de foudre ?), il va également petit à petit s’éloigner d’elle, pensant bien faire, se lassant de la curiosité qu’elle était pour se recentrer sur la vie terrestre.

Je n’ai pas spécialement eu d’attache avec ces deux personnages mais j’ai par contre été assez dérangée par le comportement de Martin : lui aussi va se lier à la sirène, mais plus comme sous l’effet d’un envoutement, de plus en plus fort au fur et à mesure que le temps passe. L’intérêt et la dévotion qu’il peut avoir pour Galathée m’a même fait penser qu’il allait peut-être devenir fou et commettre des atrocités… mais il se peut que ce ne soit là que l’emballement de mon imaginaire ! ^^ »


L’édition

Je remercie les Editions Magic Mirror, pour l’envoi de ce service de presse audio ! ^^

J’ai eut quelques remarques à faire sur le format, qui ne demande qu’à être amélioré (notamment sur une question de rythme et d’émotion), mais je trouve que pour un premier livre audio, il y a des pistes intéressantes et originales comme l’insertion de petites musiques entre chaque chapitres et chaque parties par exemple.
Je ne peux pas vraiment le comparer aux livres audios que j’écoute habituellement, notamment les derniers qui étaient excellents sur le travail de l’audio, mais connaissant la maison d’édition, je ne peux que prévoir un travail sur le format et une amélioration !


En bref…

Une bonne lecture, à la conclusion bien sombre que je conseille à ceux qui ont envie de découvrir les ravages de l’amour (c’est super pessimiste comme conclusion, non ?) ! ^^


Liens utiles

Le site des éditions Magic Mirror : https://www.magicmirror-editions.fr/

Se procurer l’ouvrage (version physique) sur la boutique en ligne de la maison d’édition : https://www.magicmirror-editions.fr/produit/ce-que-murmure-la-mer/

Publié dans Roman

La maison aux 36 clés – Nadine Debertolis

Une maison partiellement verrouillée, 36 clés sans portes et des secrets bien gardés…


Dimitri et Tessa partent à l’improviste en vacances avec leur mère. Elle a décidé de retourner se changer les idées dans la maison d’un grand-oncle décédé. A peine arrivés, Dimitri et Tessa se retrouvent face à plein de portes fermées, un trousseau de 36 clés et autant de mystères à résoudre. Tandis que leur mère se plonge dans des rangements et des nettoyages insensés, et se mure dans un silence bougon, ensemble, ils décident d’ouvrir leurs premières serrures pour découvrir le secret de ce manoir démesuré. Qui était vraiment ce grand-oncle mystérieux, mais surtout, que fabriquait-il dans sa grande maison ? De porte en porte, les enfants, bientôt rejoints par Daphné, une petite voisine, vont ouvrir les différentes pièces les unes après les autres et assembler les indices afin de reconstruire le puzzle. Grâce à leur perspicacité, la maison dévoile peu à peu son mystère si longtemps caché…


L’histoire

Ma vie de lectrice étant marquée par la série Ulysse Moore de Pierdomenico Baccalario, tous les ouvrages traitant de mystérieuses maisons, de clés et de portes renfermant des secrets m’attirent. Alors lorsque j’ai découvert celui-ci, j’ai senti le coup de cœur… et bien bingo !

Dévoré en une petite soirée, ce titre m’a enchanté : on plonge dans la tête de Dimitri, qui avec sa jeune sœur, va explorer la maison de vacances familiale. Véritable manoir, le lieu gigantesque comprend beaucoup de portes… presque toutes verrouillées ! Armés d’un trousseau de clés plus que conséquent, les deux adolescents vont non seulement ouvrir des portes, mais également dépoussiérer de vieux secrets de famille…

On se prend rapidement au jeu : à la manière d’une enquête, on récolte les indices, on imagine ce qui se cachent dans les pièces verrouillées et on tente de résoudre codes secrets et casse-têtes avec les enfants. On en apprend de plus en plus au fil des pages, parfois avec de fausses pistes, et d’autres fois des suppositions bien plus tangibles… Si j’ai rapidement cerné l’idée globale du secret que cache la maison, j’ai eu quelques surprises, ce qui n’était pas pour me déplaire.

J’ai au final trouvé très touchant tout ce qui est soulevé avec les révélations. Je ne peux en dire plus pour ne pas dévoiler toute l’intrigue, mais j’ai adoré et ça n’a fait que confirmer mon engouement pour ce roman.

Les personnages

Dimitri et Tessa sont des frères et sœurs que l’adolescence a commencé à séparer. Pourtant, au fil de leurs découvertes, leur lien fraternel n’en ressort que plus fort. j’ai trouvé que les deux personnages fonctionnaient très bien ensemble, en étant assez complémentaires.

Comme on suit l’aventure au travers des yeux de Dimitri, ce dernier est un peu plus développé que sa sœur : le jeune garçon réfléchit beaucoup, analyse tout, et a donc souvent un train de retard en étant perdu dans ses pensées. Et c’est chouette, parce que ce trait de caractère (que je partage d’une certaine manière), ne m’est pas souvent apparu dans mes lectures ! De quoi s’attacher au personnage et ne trouver qu’attachant le duo.

Mais la fratrie n’est pas seule : Daphné est intrigante du début à la fin : on sent que quelque chose cloche, sans pouvoir mettre la main dessus… La jeune fille me paraissait presque plus mature, mais surtout plus meurtrie par la vie.
La maman de la petite famille est également mystérieuse. Elle aussi cache des choses, mais ces dernières semblent terribles autant pour elle que pour les répercutions qu’elles pourraient avoir.

Quand au personnage de l’oncle Eustache, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur lui au fil des découvertes de nos héros. Le savant fou pose une question assez intéressante sur les méthodes d’accès au bonheur, et cela fait réflechir.


L’édition

Quelle jolie couverture ! Associée à son titre intriguant, elle n’a pu que m’attirer. Chaque entête de chapitre est également illustrée, résumant le passage en une petite illustration. Le petit plus qui m’a fait plaisir, réside dans les plans de Dimitri, que l’on retrouve au fil des pages, et qui aident à visualiser l’étendu de la maison.

Je vous invite à découvrir d’autres illustrations d’Antonin Faure, sur son compte Instagram et sur son site, pour le plaisir des yeux ! ^^


En bref…

Un beau coup de cœur, que je vous conseille vivement, et que je vais de ce pas ajouter à la liste des « ouvrages à acquérir » pour la bibliothèque de l’école dans laquelle je travaille ! ^^


Liens utiles

Le site des éditions Magnard Jeunesse : https://www.magnard.fr/jeunesse

Se procurer l’ouvrage en librairie indépendante : https://www.librairiesindependantes.com/product/9782210968646/

Publié dans BD

Korokke et la fille qui a dit non – Josep Busquet et Jonatan Cantero Martinez

Une merveilleuse découverte, un trait original et superbe et des Yokaï… que demande le peuple !


On raconte qu’il existe un Oni différent qui ne dévore pas les hommes. Un Oni prénommé Korokke à qui on attribue de nombreux exploits comme vaincre le serpent perfide dans le temple du cerisier obscur ou anéantir tous les ninjas-diable de la lagune noire. Mais ces légendes sont-elles bien réelles ou sont-elles comme les autres ? N’exagère-t-on pas un peu ? Korokke est-il vraiment le combattant habile que vantent les histoires ?

En tous cas il est la dernière chance d’Anzu, une jeune femme qui s’est enfuie. Elle a été frappée de disgrâce mais au lieu d’accepter son destin elle a dit « non » et a tenu tête personne même si c’est loin d’être facile.


L’histoire

Anzu aurait pu vivre une histoire paisible, mais c’était sans compter la cupidité des vieilles femmes qui l’entourent… Suite à la mort de leur grand-père, l’enfant et sa sœur ainée se voient contraintes d’être liées à la famille Batto, qui convoite leurs biens. La cadette va alors choisir de s’opposer à ses escrocs et tenter de trouver un mystérieux démon que la légende décrit comme un héros.

Une histoire d’honneur, de famille, de guerre des clans et de monstres… J’ai retrouvé dans ce titre l’univers de la mythologie et de la culture japonaise que j’apprécie grandement.
Les personnages ne sont pas forcément très développés, mais on comprend leurs sentiments et pour certains, comme Anzu et Serori on peut observer une évolution au fil des pages.

Le texte est peu présent, et tout se joue sur l’interprétation des cases, qui sont très parlantes. Néanmoins, je pense que ce titre n’est pas forcément accessible à ceux qui ne connaissent pas au moins un petit peu la culture nipponne, car il n’y a pas d’explication quant à la place des femmes par exemple, ou encore sur les relations qu’ont les mercenaires, les familles et le daimyo (ce dernier terme désigne le gouverneur de la région, une titre de noblesse important).


L’édition

Encore un super ouvrage que l’on doit au succès de la campagne hébergée par la plateforme de financement participatif Spaceman Project. Je n’avais pas pu participer à cette campagne, donc quand j’ai vu l’ouvrage en occasion en novembre dernier, je me suis (légèrement) jetée dessus.

L’ouvrage est plus large qu’une BD standard, ce qui permet d’apprécier les couleurs et le beau découpage. D’autant qu’il y a au final peu de texte, l’action et les émotions passant essentiellement par les illustrations… J’ai d’ailleurs eu un coup de cœur pour le trait, aquarellé et aux contour encrés à la plume. Cet esprit rappelant l’estampe rejoint complètement la thématique du folklore japonais qui est largement exploitée dans le récit.

Et pour information, une autre aventure de Korokke va être publiée !
Je vous en parlais déjà l’été dernier, mais une sorte de suite sera disponible (si tout se passe bien) d’ici novembre/décembre 2021. Korokke et l’esprit sous la montagne nous envoie cette fois-ci dans l’Ere Sengoku, contre le célèbre Oda Nobunaga. C’est un projet pour lequel je compte participer d’ici la fin de l’année, donc vous en entendrez sans doute parler en 2022 ! ^^


En bref…

Un titre à découvrir, pour tous les amoureux du folklore japonais ! ^^


Liens utiles

Se procurer l’ouvrage : https://www.librairiesindependantes.com/product/9788417253677/

La page Spaceman Project pour Korokke et l’esprit sous la montagne : https://www.spacemanproject.com/fr/projet/korokke-et-l-esprit-sous-la-montagne/48

Publié dans BD, Roman

Taverne des Séries #15 – Janvier 2021

Petit arrêt dans mon voyage au travers des pages…
Reposons-nous un peu à la Taverne des Séries !
Ici, légers spoilers et retours groupés sur différents tomes sont de mise !
Au programme aujourd’hui : les ouvrages courts et suites de saga lus durant le mois de janvier ! ^^


Pacific Palace – Christian Durieux

Pacific Palace, un hôtel paisible au bord d’un lac qui l’est tout autant. Spirou regrette déjà d’y avoir fait engager à ses côtés Fantasio, viré comme un malpropre du Moustique. Car l’ex-journaliste reconverti en groom n’a vraiment pas la vocation et ne rate pas une occasion de fâcher M. Paul, leur supérieur hiérarchique. Mais trop tard pour faire machine arrière : un véritable huis clos est décrété et l’hôtel se retrouve sans clientèle et avec un personnel réduit pour accueillir discrètement Iliex Korda, dictateur déchu du Karajan, petit pays des Balkans. Dans ses bagages, d’imposants gardes du corps mais aussi Elena, fille du « Grand Guide » au regard envoûtant, dont Spirou tombe instantanément amoureux. Alors que Fantasio ne rate pas une occasion de provoquer l’entourage du tyran, Spirou essaie de comprendre l’étrange ballet politicien qui se joue presque sous ses yeux.

Une chouette lecture ! ^^

Je lisais Spirou et Fantasio étant enfant, alors quand je suis tombée sur ce one-shot, je me suis dit que c’était l’occasion de replonger en enfance. Ce huis clos fut une chouette découverte, avec son lot de mystères et de questions restées en suspens, mais j’ai trouvée le tout très rapide, notamment sur la fin. Peut-être qu’il m’aurait fallu plus de pages pour pouvoir complètement plonger dans le récit, ou peut-être que j’avais juste senti le truc venir (au vu de la thématique politique très présente dans l’ouvrage), mais je n’ai pas été surprise par le dénouement et il me manquait un petit truc à la fin.

Graphiquement, c’était une bonne découverte : le trait est simple mais efficace et les couleurs employées jouent parfois sur l’intrigue laissant planer le doute entre véritable action ou rêve éveillé.

Bref, une chouette lecture mais qui ne pas surprise, peut être que des grands lecteurs de Spirou et Fantasio l’apprécieront bien plus que moi ! ^^

Editions Dupuis – 80 pages couleurs – 16,50 €


Jinxed, tome 2 : Unleashed – Amy McCulloch

When Lacey Chu wakes up in a hospital room with no memory of how she got there, she knows something went really wrong. And with her cat baku, Jinx, missing in action and MONCHA, the company behind the invention of the robot pet, threatening her family, she isn’t sure who to turn to for answers.
When Lacey is expelled and her mom starts acting strangely after the latest update from MONCHA, Lacey and her friends work together to get to the bottom of it and discover a sinister plot at the heart of the corporation.
Lacey must use all her skills if she has a chance of stopping MONCHA from carrying out their plans. But can she take on the biggest tech company in North America armed with only a level 1 robot beetle and her friends at her side?

Une chouette fin qui clôture bien cette duologie !
J’ai bien aimé comment l’action prend un tournant bien plus décisif dans ce second volume : on voit le coté bien plus sombre de la technologie et de son pouvoir, et c’est plutôt chouette à découvrir, car assez réaliste.
J’ai par contre été assez surprise par le manque de réactions des adultes qui, en dehors des antagonistes, sont assez absents ou passifs pendant tout le récit… ce qui me parait peu crédible, même si je comprend l’idée que ce sont les enfants qui « découvre le pot aux roses ».

En bref, une bonne conclusion, qui m’a fait passer un chouette moment de lecture ! ^^

Sourcebooks – 352 pages n&b – 16,39 $


Fonteclose : Le trésor de Charette – Vanessa Pontet

Déménager dans un château perdu en Vendée ? Voilà bien une idée grotesque comme peuvent en avoir les parents… Lucie et Victor quittent leurs copains, le cœur lourd, mais vont bientôt rencontrer de mystérieux colocataires et chercher à découvrir en leur compagnie un secret farouchement gardé depuis plusieurs siècles. Au XXIe siècle, Fonteclose, le manoir du Général Charette, est racheté par un couple de restaurateurs parisiens et leurs enfants. Mais la demeure est déjà « habitée ». Depuis la Révolution française et la révolte des Vendéens, le Comte Erwan de Parenssay et sa famille sont prisonniers du domaine. Trois siècles pendant lesquels ils ont veillé sur le trésor de Charette, le plus célèbre de Vendée. Des caisses d’or que beaucoup cherchent encore. Mais cette fois, impossible pour le vieux Comte de faire fuir les nouveaux propriétaires du manoir ! Le pouvoir des ondes a changé la donne… « Éternels » et « Intrus » doivent vivre ensemble et mener l’enquête sous l’œil vigilant du Général.

Un titre très chouette, envoyé en version numérique par les Editions Slalom !

Le principe de ce type d’ouvrage est de porter l’attention du lecteur sur une période, un lieu ou un personnage historique plus que d’avoir une intrigue complexe. Pari réussi pour ce roman, puisque l’on découvre un pan de l’histoire vendéenne. Personnellement je ne connaissais pas ce récit, j’ai donc trouvé très intéressant de l’aborder à travers cette histoire fantastique.
Les personnages sont attachants et j’ai bien aimé découvrir comment chaque famille, vivante comme « éternelle », abordaient la situation à sa manière. Le récit est très court donc je ne peux en dire davantage au risque de spoiler, mais ce fut une chouette lecture. J’ai par contre trouvée la fin un peu incomplète : ouverte, elle laisse supposer une suite à cette intrigue finalement partiellement achevée, mais je ne pense pas que cela soit prévu…
Petit bonus cependant pour les jolies illustrations qui ponctuent le roman et permettent de bien visualiser les personnages.

En bref, un récit historique intéressant, abordé sous le prisme d’une histoire de manoir hanté, qui devrait attirer et plaire aux les plus jeunes ! ^^

Editions Slalom – 304 pages n&b – 11,90 €


Prunelle, sorcière rebelle – Agnès Laroche

Prunelle est une sorcerelle qui pratique la magie douce pour améliorer la vie des habitants du comté de Tendreval. Un jour, instinctivement, elle lance un sort de magie forte, strictement réservé aux sorciers, les Eclaireurs. Or le père de Prunelle est le chef des Eclaireurs…Prunelle est confrontée à un dilemme  : cacher la vérité à son père qu’elle adore ou lui avouer qu’elle a trahi sa confiance. Elle hésite, mais comment ignorer l’appel de la magie qui palpite en elle  ?

Un petit roman sympathique plein de magie ! ^^

On y découvre un monde où les hommes pratiquent une magie forte destinée à faire de grandes choses tandis que les femmes ne doivent utiliser qu’une magie douce et légère. Dans cette société profondément sexiste où les femmes sont associées au mignon et ne doivent pas sortir du rang, la jeune Prunelle cache un secret : elle peux pratiquer la magie forte et l’a même déjà utilisé… Mais tout cela n’est-il pas risqué pour la jeune fille ?

Merci aux Editions Rageot pour l’envoi de ce service de presse numérique ! ^^

J’ai trouvé ce récit mignon et sympa à suivre. L’histoire est assez prévisible mais se lit bien, et on peut s’attacher facilement aux personnages. Ca n’a pas été mon cas car j’ai trouvé Prunelle très énervante sur certains points (le coté « héroïne très puissante qui découvre sa force et décide de contrecarrer le système » ne m’a pas forcément emballée), mais je ne doute pas de son succès chez les 10-12 ans au vu des messages véhiculés.

En bref, une chouette lecture, qui sonne le début d’une nouvelle série ! ^^

Editions Rageot – 256 pages n&b – 15 €


Souzou, tome 1 : Les Cinq Mordants – Kay Norde

Kade a tout abandonné pour gagner le sanctuaire. Séduit par la promesse d’appartenir à un groupe de guerriers intrépides aux capacités extraordinaires, il déchante vite. Un architecte naïf, un frère despotique, un fermier rêveur et une vagabonde excessivement violente. Comme équipe, il n’aurait pas pu imaginer pire. Et voilà qu’en prime, sa jumelle se fait enlever par d’étranges nains à tête de citrouille. Il ne la reverra qu’à une seule condition : leur livrer l’Allié de Lumière, l’homme même qu’ils sont venus protéger.
Bienvenue… à Souzou!

Je remercie l’autrice pour l’envoi de ce service de presse numérique ! ^^

Lorsque j’ai découvert le premier chapitre, avec le point de vue des nains-citrouilles, je me suis dit que j’allais passer un bon moment de lecture et j’ai eu très envie d’en lire plus…
Malheureusement, le soufflet est tombé pour moi dès la présentation des personnages. Je n’ai pas du tout accroché à ces derniers, et comme on est dans de l’heroic fantasy (vu que l’on suit un groupe de héros), où les personnages structurent le plus gros du récit, ça ne l’a pas fait avec moi.

Les seuls qui ont attiré mon attention sont Wael et Xian : le premier est (réellement) un sale gosse du début à la fin, ce que j’ai trouvé intéressant au vue de son rôle dans l’histoire (vive les anti-héros) et le second est prometteur au vu de sa place plus en retrait parmi les mordants, mais a pour l’instant un rôle assez effacé.
Le trio principal (composé de Kade, Haya et Az) m’a par contre beaucoup dérangée car les trois personnalités sont identiques : des caractères explosifs et têtus. Ce sont normalement des caractéristiques qui me plaisent, mais je les ai trouvé ici extrêmes et parfois brouillons (les réactions de Kade notamment, m’ont paru aberrantes, surtout au vu de son « évolution » soudaine sur la fin).
Le truc c’est qu’ayant le même âge que les protagonistes, j’aurai dû pouvoir m’identifier… or, on alterne entre disputes inutiles (qui prennent des proportions gargantuesque pour rien, du style « j’apprend-que-ma-sœur-sort-avec-un-mec-donc-je-me-jette-sur-ce-dernier-pour-lui-refaire-le-portrait ») et les phases de combats. J’ai plus eu l’impression de me retrouver avec un groupe d’ados dont les hormones sont à leur paroxysme qu’avec des jeunes adultes. On ajoute à ça deux pseudo-romances (que j’avais anticipées dès la présentation des personnages) qui sortent de « nul-part » car on a pas de réel échange entre les protagonistes (hormis les disputes continues), ce qui ne marche pas dans une relation « ennemies to lovers » qui était visiblement attendue.
Pour ce qui est de l’antagoniste… je n’ai pas spécialement été convaincue non plus. Les révélations finales sur ce personnage m’ont donné l’impression qu’elles étaient là pour accentuer le coté dramatique de l’histoire plus que pour l’approfondir, ce qui ne m’a donc pas marqué.

J’ai par contre trouvé intéressant la notion d’équilibre dont il est question dans le dernier chapitre : cela montre qu’il va y avoir des répercutions, peut-être pas si positives que ça, aux actions de nos héros, même si ces dernières paraissent « justes ».

Pour ce qui est de l’univers… Souzou est intriguant, mais on en découvre au final peu dans ce premier volume : je suppose que cet environnement sera plus développé dans la suite.
Mention spéciale pour les nains-citrouilles qui m’ont bien fait sourire, et à la carte présente en début de roman, qui est très belle. ^^

En bref, une histoire dont l’univers a du potentiel que les personnages ont malheureusement trop entaché pour me donner envie de lire la suite.

Auto-édition – 404 pages n&b – 19,99 €


Dance of Thieves, tome 2 : Vow of Thieves – Mary E. Pearson

La première fois que Kazi s’est rendue au Guet de Tor, c’était sur ordre de la reine de Venda. Mais sa mission l’a poussée dans les bras de Jase, héritier des Ballenger, un clan dissident, et ses sentiments pour lui ont failli lui coûter très cher.
Désormais, c’est avec la bénédiction de la reine que Kazi et Jase retournent au Guet de Tor. Et le fief des Ballenger sera un royaume à part entière.
Mais à leur arrivée, la forteresse a visiblement été attaquée… Jaze est blessé par un groupe d’hommes armés et Kazi est enlevée.
Qui sont ces hommes et que veulent-ils ? Et surtout : Jase a-t-il survécu ?
Kazi est à nouveau prête au combat. Rien ni personne ne lui arrachera son amour.

Une conclusion à la hauteur du premier volume ! ^^

J’ai retrouvé dans cette suite tout les points qui m’avait plu dans le premier volume : des personnages développés, qui sont tout en nuances, une intrigue que l’on découvre en même temps que les protagonistes, des ficelles politiques qui se dessinent petit à petit… J’ai aimé le fait que contrairement à ce que l’on aurait pu penser, la romance ne soit pas au centre de ce tome : elle est présente, et on en a souvent des échos, mais nos deux personnages étant séparés, on ne se concentre par sur leur « mamours » mais plutôt sur la force de leur liens au travers de leurs aventures.

Je ne peux pas en dire beaucoup plus au risque de spoiler, mais ce second volume explicite les évènements sans réponses qui se sont déroulés à la fin du tome 1, tout en développement les enjeux et les conséquences de ceux-ci.

Bref, cette fin n’est peut-être pas un aussi gros coup de cœur que le premier volet, mais j’ai passé un excellent moment de lecture, et c’est une duologie que je prendrai plaisir à relire dans quelques années ! ^^

Editions La Martinière Jeunesse – 528 pages n&b – 21 €